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- Les États-Unis ont relancé la guerre commerciale avec la Chine en imposant jusqu’à 245 % de droits de douane sur certains produits chinois, ciblant leur dépendance aux minerais critiques.
- En réaction, les marchés financiers ont vacillé : l’or a bondi au-dessus de 3 300 $ l’once tandis que le dollar s’est affaibli, confirmant un basculement vers les actifs refuges.
- Les valeurs technologiques, notamment Nvidia, ont été durement touchées avec une perte estimée à 5,5 milliards $ liée aux restrictions d’exportation vers la Chine ; Bitcoin, lui, reste corrélé aux actions tech.
Des tensions ravivées entre la Chine et les États-Unis
Les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine ont franchi un nouveau cap de confrontation. Mardi, la Maison Blanche a annoncé l’imposition de droits de douane atteignant jusqu’à 245 % sur certains produits chinois. Cette décision radicale, qui fait suite à une série de mesures de rétorsion chinoises, notamment l’interdiction d’exportation de métaux stratégiques comme le gallium et le germanium, relance la guerre économique entre les deux puissances.
La Chine affronte maintenant des droits de douane allant jusqu’à 245 % sur les importations vers les États-Unis à la suite de ses mesures de rétorsion.
La Maison Blanche
À l’origine de cette offensive américaine : une enquête lancée par décret présidentiel sur les risques que représente la dépendance aux minerais critiques étrangers pour la sécurité nationale. Le message est clair : Washington ne veut plus être vulnérable face à l’emprise chinoise sur les chaînes d’approvisionnement essentielles à la haute technologie.
Le marché se replie, l’or pulvérise ses records
Dans ce climat de tensions extrêmes, les marchés ont brutalement réagi. Les investisseurs, en quête de sécurité, se sont rués sur l’or, propulsant le métal précieux au-dessus des 3 300 dollars l’once pour la première fois de son histoire, avec une hausse de plus de 2 % en une seule séance.
La devise américaine, quant à elle, a subi un net repli. L’indice du dollar (DXY) est passé sous la barre des 100, signe d’une défiance croissante envers le billet vert. Dans le même temps, l’euro s’est renforcé à 1,13 dollar et le yen japonais à 142 unités par dollar, illustrant un rééquilibrage brutal des flux monétaires.
La tech américaine sous le choc, Nvidia en première ligne
Les valeurs technologiques américaines ont été les principales victimes de cette escalade. Les contrats à terme sur le Nasdaq ont plongé de plus de 2 % avant l’ouverture, sous l’effet d’une panique sectorielle alimentée par les nouvelles restrictions d’exportation.
Nvidia, symbole de la suprématie américaine dans le secteur des semi-conducteurs et de l’intelligence artificielle, a vu son action chuter de 7 % en préouverture. En cause : une estimation de pertes de revenus de 5,5 milliards de dollars liée aux nouvelles limitations imposées sur la vente de puces IA à la Chine. Un coup dur pour l’ensemble de l’industrie, dont une part significative du chiffre d’affaires provient du marché chinois.
Bitcoin en retrait, loin du statut de valeur refuge
Contrairement à l’or, le Bitcoin n’a pas bénéficié de ce mouvement de repli vers les valeurs refuges. Il a reculé à 83 000 dollars avant de reprendre les $84k, confirmant une nouvelle fois sa forte corrélation avec les actions technologiques américaines plutôt qu’avec les actifs défensifs.
Dans un contexte où les tensions géopolitiques redéfinissent les lignes du commerce mondial, le statut d’actif spéculatif du Bitcoin l’éloigne encore des logiques traditionnelles de protection du capital. Les investisseurs privilégient désormais les valeurs tangibles et éprouvées lorsque la stabilité mondiale vacille.
