Bitcoin : Michael Saylor est accusé de fraude fiscale aux États-Unis

Michael Saylor, célèbre soutien du Bitcoin, est accusé par le bureau du procureur général de Washington de fraude fiscale.
Michael Saylor fraude fiscale
Possédez ce bout d'histoire
Profitez de nombreux avantages en collectionnant nos actualités
Getting your Trinity Audio player ready...

Dernière modification effectuée le 02.09.2022 02:10

Ce début septembre marque le début d’une longue procédure judiciaire pour l’ancien CEO de la société MicroStrategy. En effet, Karl Racine, procureur général du District de Columbia, a dévoilé dans un tweet poursuivre Michael Saylor pour fraude fiscale.

Entrepreneur et dirigeant d’entreprise, Michael Saylor est connu pour son soutien indéfectible au Bitcoin depuis de nombreuses années. Que ce soit par le biais de sa société MicroStategy ou au travers de ses investissements personnels, ce dernier a accumulé des centaines de millions de dollars en Bitcoin sans jamais réellement trembler face aux différentes chutes du marché.

Dès lors, l’annonce de son investigation pour fraude fiscale s’est largement répandue dans la communauté. Cette accusation s’est également appréciée en bourse puisque les actions de MicroStrategy ont chuté de 4% dans les heures suivant les tweets de Karl Racine.

En savoir plus sur : Le Paraguay s’oppose à une loi favorable au mining

Le bureau du procureur général de Washington accuse Michael Saylor de fraude fiscale

Dans un tweet sans ambiguïté, Karl Racine explique poursuivre Michael Saylor pour fraude et évasion fiscale. Si cette accusation s’avère exacte, les conséquences pour le dirigeant d’entreprise pourraient être très sévères puisque des millions de dollars seraient concernés par la manigance.

Selon lui, le millionnaire a vécu à Washington pendant plus d’une décennie sans jamais payer les impôts normalement dus dans le district. De plus, MicroStrategy se retrouve également mêlée à l’accusation puisque le bureau du procureur estime que l’entreprise se serait alliée à son patron pour l’aider à échapper aux taxes qu’il aurait dû payer.

Concrètement, le procureur reproche au chef d’entreprise d’avoir menti sur sa résidence principale afin d’échapper aux impôts du District de Columbia.

Selon la plainte « Michael Saylor vivait dans un penthouse à Washington tout en se faisant passer pour un résident de Floride ou de Virginie. Cependant, il vivait toujours dans le district pendant au moins 183 jours par an, ce qui est le minimum pour devenir un résident légal et devoir payer des impôts ».

MicroStrategy aurait participé à la manœuvre en déclarant la résidence principale de son CEO en Floride dans les documents déposés auprès du fisc américain. En conséquence, le bureau du procureur général estime que Michael Saylor a évité de payer plus de 25 millions de dollars d’impôts et réclame des arriérés d’impôts et des dommages et intérêts.

Saylor fraude fiscale

L’ancien patron de MicroStrategy se défend de ces accusations sur Twitter

Rapidement, Michael Saylor s’est exprimé sur la situation par le biais d’un communiqué. Il explique d’abord que la Virginie est seulement le siège de MicroStrategy, mais que la Floride est l’endroit dans lequel il habite la majorité de l’année.

Ainsi, il déclare « être respectueusement en désaccord avec la position du District de Columbia et attendre avec impatience une résolution équitable devant les tribunaux ».

MicroStrategy a également réagi aux accusations en estimant que « la société n’est pas responsable des affaires quotidiennes de son dirigeant et qu’elle n’a pas supervisé ses responsabilités fiscales personnelles ». Elle réfute également entièrement les accusations de conspiration à des fins de fraude fiscale.

Enfin, MicroStrategy considère que le timing choisi par le procureur général n’est pas anodin. En effet, ce futur procès serait le premier consécutif à la nouvelle loi sur les fausses déclarations récemment promulguée dans le district. De fait, cette enquête serait, selon l’entreprise, entièrement motivée par des raisons personnelles à l’encontre de Michael Saylor. Affaire à suivre.

Articles qui pourraient vous intéresser