- MegaETH a racheté 4,75 % de son capital et de ses token warrants à ses premiers investisseurs, une opération rare approuvée par Dragonfly et Echo.
- Ce rachat précède le lancement du mainnet et du token, visant à stabiliser la gouvernance et éliminer les parts non stratégiques avant l’ICO.
- La stratégie de MegaETH met l’accent sur l’alignement des investisseurs à long terme, contrastant avec les pratiques spéculatives de nombreux projets crypto.
Alors que la plupart des projets attendent leur lancement pour racheter leurs parts, MegaETH a choisi d’aller à contre-courant. La startup, présentée comme l’un des Layer 2 Ethereum les plus ambitieux du moment, vient de racheter 4,75 % de son capital et des token warrants à ses tout premiers investisseurs. Une opération rarissime dans l’écosystème crypto, bouclée en plein été, avec l’accord de poids lourds comme Dragonfly et Echo.
ICO : Un mouvement stratégique avant le grand saut
Ce rachat intervient à quelques semaines du lancement du mainnet et du token MegaETH. L’équipe veut “nettoyer” son capital avant d’entrer sur le marché public. Comprendre : éviter que des parts circulent dans le privé, stabiliser la gouvernance et s’assurer que seuls les acteurs réellement engagés restent à bord.
Selon la cofondatrice Shuyao Kong, la transaction s’est faite à une valorisation supérieure à celle du tour de table seed, qui avait levé 20 millions de dollars pour une valorisation à neuf chiffres. Autrement dit, au moins 100 millions de dollars. De quoi rappeler que MegaETH n’est pas un simple projet prometteur, mais déjà une entreprise d’envergure.
Certains investisseurs sortants n’auraient pas choisi de partir volontairement :
Certains de nos investisseurs ont fermé leur fonds et cherchaient à liquider toutes leurs positions. Comme nous n’autorisons pas les ventes secondaires, l’équipe MegaETH était leur seul acheteur possible.
“Aligner les détenteurs, pas empiler le capital”
L’opération, bien que rare, s’inscrit dans une philosophie claire : bâtir un projet à long terme plutôt qu’un actif spéculatif. “Dès le premier jour, nous avons privilégié les investisseurs et les bâtisseurs alignés plutôt que le capital de passage”, affirme Kong.
Quand une opportunité se présente, nous préférons retirer des parts du marché plutôt que de les voir circuler dans l’ombre. Cela garde notre cap table propre et notre mission claire.
Une approche qui contraste avec la tendance des précédents cycles où de nombreux projets décentralisés subissent la pression de venture funds pressés de revendre leurs allocations avant même le lancement des tokens.
Une communauté déjà très engagée
MegaETH s’est déjà fait remarquer pour ses levées participatives fulgurantes : en décembre dernier, la plateforme Echo, fondée par le célèbre trader Cobie, a permis à la communauté d’investir 10 millions de dollars en moins de trois minutes, à la même valorisation que le tour seed. Quelques semaines plus tard, la vente de la collection NFT “The Fluffle” a rapporté plus de 13 millions de dollars via des NFTs “soulbound”, non transférables.
Prochaine étape : le token public
Le prochain grand rendez-vous sera la vente publique du token, prévue via la plateforme Sonar de Cobie. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 27 octobre, mais la somme visée reste confidentielle.
MegaETH entre dans la dernière ligne droite de son testnet. Le lancement du mainnet et la génération du token suivront dans la foulée. Si la promesse d’un Layer 2 capable de transactions “en temps réel” se confirme, MegaETH pourrait bien bousculer l’ordre établi par Arbitrum, Base et Optimism, et s’imposer comme la nouvelle référence du scaling Ethereum.