Le FBI lance son propre token pour piéger et inculper des auteurs de manipulation de marché

Le FBI infiltre le monde crypto en créant un faux token pour exposer des manipulateurs de marché. Des entreprises comme Gotbit et ZM Quant sont accusées de fraude.
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  1. Le FBI a infiltré des réseaux de fraude dans l'univers crypto en créant son propre token, “The NexFundAI Token”, pour piéger des entreprises impliquées dans des manipulations de marché.
  2. L'opération a conduit à l'inculpation de plusieurs entreprises, notamment Gotbit et ZM Quant, accusées de manipuler artificiellement les prix et les volumes de trading.
  3. ZM Quant, dirigée par Baijun Ou et Ruiqi Liu, a utilisé des pratiques illégales de “market-making” pour gonfler le volume de trading de tokens comme Saitama, tandis que Gotbit a manipulé le volume d'échanges du token Robo Inu, le faisant grimper à 1 million de dollars pour attirer de nouveaux investisseurs.

Dans une démarche sans précédent, le FBI a mis en place une opération d’infiltration visant à exposer des fraudeurs opérant dans l’univers crypto. L’agence a développé sa propre cryptomonnaie, un faux token nommé “The NexFundAI Token“, dans le but de piéger des individus et des entreprises impliqués dans des manipulations de marché.

Cette initiative a conduit à l’inculpation de plusieurs entreprises de cryptomonnaies, notamment Gotbit et ZM Quant, accusées de fraude et de manipulation de marché.

Le FBI a pris la décision sans précédent de créer son propre token crypto et sa propre société pour identifier, perturber et traduire en justice ces fraudeurs présumés.

Des entreprises au cœur de la fraude

Selon les procureurs fédéraux américains, Gotbit et ZM Quant figuraient parmi les acteurs centraux d’une vaste opération de manipulation des volumes de trading et des prix des cryptomonnaies. Ces sociétés proposaient des services illégaux de “market-making“, c'est-à-dire la manipulation du marché à des fins d'enrichissement personnel. Ces services, proposés discrètement à certains clients, visaient à gonfler artificiellement la valeur et le volume d’échanges de divers tokens.

Le rôle de ZM Quant dans la manipulation de marché

Baijun Ou et Ruiqi Liu, aux côtés de deux autres complices non nommés, auraient manipulé le volume de trading et les prix de plusieurs cryptomonnaies, profitant ainsi de la volatilité du marché pour s'enrichir. ZM Quant aurait proposé des services illégaux à ses clients, les aidant à gonfler artificiellement les prix des cryptomonnaies en utilisant des stratégies frauduleuses de “market-making”.

Un exemple de ces pratiques illégales concerne le token Saitama, dont le prix aurait été gonflé grâce à une manipulation coordonnée via un groupe privé sur Telegram. Ce dernier permettait aux fraudeurs d’augmenter le volume de trading du token sur des plateformes comme BitMart, créant ainsi une illusion de demande accrue pour attirer de nouveaux investisseurs.

Gotbit et l’augmentation artificielle du volume du token Robo Inu

De son côté, Gotbit a été accusée d'avoir manipulé le volume d'échanges du token Robo Inu, le faisant grimper à 1 million de dollars. Cette stratégie frauduleuse avait pour objectif de rendre le token plus attractif et crédible aux yeux des investisseurs, masquant ainsi sa véritable valeur et son manque de liquidité.

Une collaboration inter-agences pour démanteler le réseau

Les actions menées par le FBI n’auraient pas été possibles sans une collaboration étroite avec la Securities and Exchange Commission et le bureau du procureur du district du Massachusetts. La SEC a d’ailleurs annoncé des charges civiles parallèles à l’encontre des entités impliquées, renforçant ainsi la dimension juridique de l’affaire. Dans un communiqué, la SEC a salué l’intervention du FBI et des procureurs fédéraux, reconnaissant l’importance de cette coopération pour démanteler ces réseaux de fraude.

Une fraude d’envergure mise au jour

Les fraudeurs utilisaient principalement des plateformes de messagerie et de marketing en ligne pour attirer leurs victimes et promouvoir leurs services frauduleux. En usant de chartrooms privés, comme celui sur Telegram utilisé pour gonfler le token Saitama, ils coordonnaient leurs actions pour créer une demande artificielle et piéger les investisseurs.

L’opération d’infiltration du FBI marque un tournant dans la lutte contre la fraude dans l’univers des cryptomonnaies. En créant leur propre token, les agents ont réussi à pénétrer un réseau complexe de manipulation de marché, révélant ainsi les pratiques frauduleuses de plusieurs acteurs majeurs du secteur.

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