- SharpLink Gaming, dirigée par Joseph Lubin, a racheté pour 75 millions de dollars d’Ether (ETH) après une levée de fonds express, acquérant 19 271 ETH à un prix moyen de 3 892 dollars.
- L’entreprise détient désormais 859 853 ETH, soit environ 3,5 milliards de dollars, ainsi que 36,4 millions de dollars en liquidités, confirmant sa stratégie d’accumulation massive d’actifs numériques.
- Malgré cette opération, le titre SharpLink (SBET) reste en forte baisse de 66 % depuis juillet, mais la société continue d’afficher sa conviction à long terme et se positionne parmi les plus gros détenteurs d’ETH au monde.
Le géant crypto coté au Nasdaq, dirigé par le cofondateur d’Ethereum Joe Lubin, remet la main à la poche. SharpLink Gaming a repris ses achats d’Ether (ETH) après plus d’un mois de pause, injectant plus de 75 millions de dollars dans le marché. Une manœuvre qui ramène la firme sur le devant de la scène, alors que la plupart des trésoreries corporate subissent encore la pression du bear market.
Une levée express pour 19 271 ETH
Pour financer l’opération, SharpLink a levé 76,5 millions de dollars via une émission directe d’actions. L’intégralité des fonds a été utilisée pour acquérir 19 271 ETH à un prix moyen de 3 892 dollars, selon un communiqué officiel.
L’entreprise détient désormais 859 853 ETH, valorisés à environ 3,5 milliards de dollars, auxquels s’ajoutent 36,4 millions de dollars en cash et équivalents. Un trésor de guerre colossal, géré comme une véritable réserve stratégique d’actifs numériques.
Un pari audacieux dans un contexte tendu
L’annonce n’a pourtant pas dopé le titre SharpLink (SBET), resté stable autour de 14,5 $ à la clôture. Le cours affiche encore une chute de 66 % depuis juillet et près de 90 % depuis son pic de mai, lorsqu’elle avait officiellement annoncé son virage vers les crypto-actifs.
Cette performance boursière illustre un paradoxe : la valeur de marché de ces sociétés de trésorerie crypto s’effondre, tandis que leurs portefeuilles d’actifs numériques conservent une valeur considérable. Beaucoup d’entre elles, comme SharpLink, doivent désormais lever des fonds en vendant des actions pour continuer à accumuler.
Un retour sur le devant de la scène
En septembre, SharpLink avait déjà fait parler d’elle en rachetant ses propres actions, après que le prix du titre était passé sous la valeur nette de ses réserves d’ETH et de cash. Une manière de signaler au marché que la société se considère largement sous-évaluée.
Son précédent achat d’ETH remonte à fin août, avec 39 000 ethers acquis à ce moment-là. Depuis juin, l’entreprise a également généré 5 671 ETH supplémentaires, soit environ 22 millions de dollars, grâce au staking de ses avoirs.
Reste à savoir si cette stratégie contrarienne portera ses fruits à long terme. Mais une chose est sûre : avec plus de 3,5 milliards de dollars en ETH, SharpLink s’impose aujourd’hui comme l’un des plus gros détenteurs corporatifs d’Ether au monde.