- Donald Trump impose un accord colossal à l’Europe : 750 milliards $ d’énergie, 600 milliards $ d’investissements et des centaines de milliards en armement made in USA.
- En échange, les États-Unis limitent leurs nouveaux droits de douane à 15 %, un tarif qui reste très élevé pour l’industrie européenne, notamment allemande.
- Les marchés réagissent positivement, avec une hausse du Stoxx 600, un Bitcoin au-dessus de 119 000 $ et un Ethereum dopé par la dynamique onchain.
Un bras de fer. Un deal à 1 600 milliards. Et une Europe en position de faiblesse.
Dimanche, depuis son resort écossais de Turnberry, Donald Trump a annoncé avec fracas un accord commercial avec Ursula von der Leyen. Officiellement, c’est une entente pour “éviter une guerre commerciale transatlantique”. En réalité, c’est une démonstration de force américaine, à coups de milliards, de menaces tarifaires… et de concessions européennes massives.
Une pluie de milliards pour l’économie américaine
Trump obtient tout ce qu’il voulait, ou presque.
L’Europe s’engage à acheter 750 milliards de dollars d’énergie américaine, à investir 600 milliards directement aux États-Unis, et à acquérir “pour des centaines de milliards” d’armes made in USA. Von der Leyen confirme notamment 250 milliards d’achats annuels d’énergie pendant trois ans.
C’est probablement le plus gros deal jamais conclu, dans le commerce ou au-delà.
Trump
En échange, Washington plafonne à 15 % ses nouveaux droits de douane sur les exportations européennes, un “plafond” qui reste très douloureux pour plusieurs piliers de l’industrie du Vieux Continent : automobile, pharmaceutique et semi-conducteurs. Le tarif sur les voitures européennes passe de 27,5 % à 15 %, certes, mais les industriels allemands espéraient bien plus.
Une victoire politique, mais un compromis douloureux
Ce deal, Trump l’a imposé.
Il avait menacé d’instaurer des droits de douane de 30 % dès le 1er août. Bruxelles, confrontée à une croissance molle et à la montée des tensions avec la Chine, a plié pour sauver ce qui pouvait l’être.
« Nous assurons l’accès à notre premier marché d’exportation », a tenté de rassurer von der Leyen.
Mais la pilule est amère. Wolfgang Niedermark, du BDI (fédération allemande des industries), parle d’un « compromis douloureux » et prévient : ce tarif unique de 15 % risque de frapper durement l’industrie exportatrice allemande. Même en France, on grince des dents. Benjamin Haddad, ministre des Affaires européennes, salue une “stabilité temporaire”, mais dénonce un accord “déséquilibré”.
L’Europe divisée, le marché applaudit
Si certains dirigeants européens, comme la Première ministre italienne Giorgia Meloni, saluent une désescalade bienvenue, le consensus est fragile. Le deal n’apaise pas tous les fronts : l’acier et l’aluminium européens restent taxés à 50 %, et d’autres secteurs comme l’aéronautique sont encore sous enquête aux États-Unis.
Mais les marchés, eux, adorent.
Le Stoxx Europe 600 grimpe de 1 %, porté par un soulagement général. Bitcoin flambe au-dessus de 119 000 $, alors que l’accord douchait les craintes d’une guerre commerciale majeure. Ethereum en profite alors que l’ETH gagne 3,5 % à 3 900 $, profitant d’une dynamique onchain solide (28 % d’ETH staké, réserves sur exchanges au plus bas depuis 8 ans).
Une leçon pour l’Europe… et le reste du monde
L’Union européenne a évité le pire. Mais à quel coût ?
Trump démontre qu’il peut imposer ses règles sans passer par l’OMC, en jouant pays contre pays. L’Europe accepte de payer pour acheter la paix commerciale, tout en renforçant la puissance industrielle et énergétique américaine.
Et ce n’est qu’un début. D’autres partenaires, comme la Chine, observent de près.
Les règles du commerce mondial en 2025 ne se négocient plus à Genève, mais sur le green d’un golf écossais.