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- Do Kwon, cofondateur de Terraform Labs, a plaidé non coupable lors de sa première comparution aux États-Unis après son extradition, face à des accusations de fraude et de blanchiment d’argent.
- L’effondrement de l’écosystème Terra en 2022 a causé des pertes massives, effaçant des milliards de dollars, et alerte les régulateurs sur les dangers des projets cryptos insoutenables.
- Do Kwon risque des peines extrêmement lourdes, notamment une potentielle prison à vie aux États-Unis ou une condamnation record en Corée du Sud de plus de 40 ans.
Do Kwon plaide non coupable devant les États-Unis
Do Kwon, cofondateur de Terraform Labs, s’est présenté le 2 janvier 2025 devant le juge Robert Lehrburger du tribunal du district sud de New York à Manhattan. Lors de cette première audience depuis son extradition vers les États-Unis, l’ancien dirigeant a plaidé non coupable aux accusations portées contre lui. Cette comparution marque un tournant majeur dans la bataille juridique qui entoure Do Kwon, figure controversée du monde des cryptomonnaies, après une saga judiciaire qui s’est étalée sur plusieurs années.
Le procès de Do Kwon s’inscrit dans le contexte d’une des plus grandes catastrophes financières de l’histoire des crypto-monnaies : l’effondrement de l’écosystème Terra en 2022. Cet événement a non seulement entraîné des pertes massives pour les investisseurs mais a aussi éveillé l’attention des régulateurs du monde entier sur les dérives potentielles de l’industrie crypto.
Des accusations multiples et lourdes
Les charges retenues contre Do Kwon incluent la fraude sur les valeurs mobilières, la fraude électronique, le blanchiment d’argent et la fraude sur les matières premières. Selon l’acte d’accusation, Do Kwon aurait orchestré des « schémas visant à tromper les acheteurs de cryptomonnaies », une accusation qui reflète l’ampleur des soupçons pesant sur lui.
L’effondrement de l’écosystème Terra en mai 2022 a été causé par la chute brutale de son stablecoin algorithmique UST et de son token associé, LUNA. Cette débâcle a provoqué une onde de choc dans l’ensemble de l’écosystème crypto, effaçant des milliards de dollars en valeur et entraînant la faillite de nombreuses entreprises exposées à Terra. Les procureurs américains accusent Do Kwon d’avoir dissimulé des informations critiques aux investisseurs et d’avoir alimenté un projet insoutenable basé sur des promesses irréalistes. L’accumulation des peines aux États-Unis pourrait pousser Do Kwon vers la prison en vie dans le cas où il serait reconnu coupable.
Outre les accusations portées aux États-Unis, les procureurs sud-coréens ont indiqué que Do Kwon pourrait être condamné à une lourde peine de prison s’il était jugé et reconnu coupable dans son pays d’origine. Dan Sung-Han, le principal procureur chargé de l’affaire Kwon en Corée du Sud, a indiqué que le fondateur de Terra pourrait se voir infliger la plus longue peine d'emprisonnement pour un délit financier de l’histoire du pays, soit plus de 40 ans.
Une extradition disputée : Do Kwon comparaît enfin devant la justice américaine
Avant son transfert aux États-Unis, Do Kwon avait été arrêté en mars 2023 au Monténégro pour possession de documents de voyage falsifiés. Pendant des mois, les autorités monténégrines ont dû trancher entre deux demandes concurrentes d’extradition : celle des États-Unis et celle de la Corée du Sud, son pays d’origine. En fin de compte, c’est Washington qui a obtenu gain de cause, permettant aux autorités américaines de prendre le relais dans l’enquête sur Terraform Labs.
