La DAO de Mango Markets vote pour accepter un accord avec la SEC suite des poursuites judiciaires

Mango Markets propose un règlement avec la SEC après un hack majeur, en acceptant de payer des amendes et de détruire ses tokens MNGO, tout en faisant face à d’autres enquêtes juridiques.
gary gensler sec algorand
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  1. Mango Markets, une plateforme DeFi sur Solana, est en négociation avec la SEC pour régler des accusations de violation des lois sur les valeurs mobilières.
  2. La DAO de Mango vote une proposition visant à payer $223,000 en amendes et de détruire ses tokens MNGO, avec un soutien unanime de la communauté.
  3. Malgré cette tentative de règlement avec la SEC, Mango Markets fait face à d’autres enquêtes en cours, notamment par le Département de la Justice (DoJ) et la Commodity and Futures Trading Commission (CFTC), ajoutant des défis supplémentaires à sa situation.

Mango Markets, une plateforme DeFi basée sur Solana, est actuellement au cœur d’une négociation cruciale avec la SEC.

Cette négociation fait suite aux accusations portées par la SEC selon lesquelles la plateforme aurait enfreint les lois américaines sur les valeurs mobilières. L’affaire trouve son origine dans un hack majeur en 2022, où Avraham Eisenberg a réussi à siphonner plus de 110 millions de dollars du protocole. Cet incident a considérablement fragilisé la position de Mango Markets au sein de l’écosystème DeFi.

La proposition d’accord : contenu et implications

En tenant compte des restrictions de confidentialité et du besoin de transparence envers les membres de la DAO, les termes de la proposition établissent le cadre général du règlement proposé avec la SEC. Un règlement avec la SEC permettrait d’éviter un procès intenté par la SEC contre la DAO en ce qui concerne ces allégations.

Face à la pression réglementaire, Mango DAO, l’entité de gouvernance de la plateforme, a récemment soumis au vote une proposition d’accord avec la SEC. Cette proposition, intitulée « SEC Settlement Offer Proposal », vise à mettre un terme aux poursuites en acceptant de verser 223 228 dollars en amendes à la trésorerie de la SEC. En outre, Mango DAO s’engage à détruire ses réserves de tokens MNGO et à demander leur retrait des plateformes de trading.

L’objectif de cette proposition est clair : éviter une longue et coûteuse bataille juridique avec la SEC tout en résolvant les accusations sans pour autant admettre ni nier les torts allégués. Ce choix stratégique de la part de Mango DAO pourrait permettre à la plateforme de se concentrer sur sa réhabilitation et son avenir, bien que l’accord, s’il est finalisé, marquerait un coup dur pour l’image de Mango sur les marchés financiers.

Une réponse unanime de la communauté et contexte réglementaire plus large

Le processus de vote, ouvert lundi, a rapidement atteint le quorum nécessaire, avec plus de 110 millions de votes exprimés, tous en faveur de la proposition. Ce soutien unanime reflète probablement le désir de la communauté de clore cette affaire et d’éviter d’éventuelles sanctions plus lourdes ou une incertitude prolongée qui pourrait nuire davantage à la plateforme.

Il est important de noter que ce règlement avec la SEC ne couvre pas d’autres enquêtes en cours auxquelles Mango Markets pourrait faire face. En effet, la plateforme fait également l’objet d’investigations de la part du Département de la Justice (DoJ) et de la Commodity and Futures Trading Commission (CFTC). Ces enquêtes, bien que distinctes de celle de la SEC, ajoutent une couche supplémentaire de complexité aux défis juridiques et réglementaires que doit affronter Mango.

L’héritage du hack d’Eisenberg

Depuis le hack perpétré par Eisenberg, Mango Markets a eu du mal à retrouver sa position de leader dans le domaine de la finance décentralisée sur Solana. Durant son procès, Eisenberg a tenté de justifier ses actions en les présentant comme une stratégie de trading légitime et gagnante, rendue possible par les failles du protocole de Mango. Néanmoins, le tribunal l’a reconnu coupable de fraude sur les produits dérivés, de manipulation de produits de base et de fraude électronique.

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