Crypto : Ethereum préféré à Bitcoin par l’Union européenne

Bitcoin et sa consommation d’énergie n’ont pas fini d’inquiéter les décideurs politiques. Malgré l’échec de l’interdiction de la PoW par l’Union européenne, le sujet revient sur la table sauf que cette fois-ci, Ethereum est comparé (et préféré) à Bitcoin.
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Dernière modification effectuée le 05.08.2023 21:23

L’hégémonie de Bitcoin va-t-elle perdurer ? Alors que la première crypto monnaie du marché est encore indétrônable depuis sa création, un vent de contestation semble se lever aux quatre coins du monde. La raison invoquée ? Bitcoin consomme trop – et encore plus qu’avant – d’énergie du fait du mode d’extraction des bitcoins qui repose sur la preuve de travail (PoW). Si l’Union européenne a échoué dans sa première tentative d’interdire la PoW, le sujet revient sur la table – et peut-être nous mènera-t-il à un face à face entre Bitcoin et Ethereum.

En effet, des documents internes ont révélé que l’Union européenne préfère Ethereum (ETH) à Bitcoin (BTC). Ce n’est pas étonnant dans la mesure où de nombreux députés européens défendant la cause écologique s’y sont opposés avec ferveur au cours de ces derniers mois.

Et pour cause ! La consommation énergétique de Bitcoin (BTC) est comparable à la consommation annuelle d’énergie électrique de certains pays. Selon une étude récente du Cambridge Center for Alternative Finance (CCAF), Bitcoin consomme actuellement 110 térawattheures par an, ce qui représente environ 0,55 % de la production mondiale d’électricité. D’autres soutiennent que Bitcoin peut atteindre les 139 térawattheures d’énergie électrique. Par comparaison, c’est une consommation supérieure à celle d’un pays comme la Finlande.

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Pourtant des solutions sont envisageables – utiliser des énergies propres et renouvelables et basculer progressivement vers un Bitcoin plus vert ? Par exemple, une ferme de minage de bitcoins (BTC) alimentée par l’énergie solaire est en cours de construction au Texas. Interdire Bitcoin à l’échelle de l’Union européenne serait un non-sens, aussi parce que cela aurait des répercussions négatives sur la compétitivité économique de l’Union européenne, pourtant déjà en retard.

Quoiqu’il en soit, une partie des membres de l’Union européenne (notamment de la Commission européenne) affichent désormais une position « anti-Bitcoin ». Les documents internes montrent que certaines personnes font pression sur l’Union européenne afin qu’elle adopte une interdiction du système de PoW qui s’accompagnerait par une interdiction pure et simple d’acheter et/ou de vendre des bitcoins (BTC).

Il ressort de ces documents qu’il est demandé aux membres de la Commission d’observer la mutation d’Ethereum. En effet, Ethereum entame une transition de la PoW vers la Proof-of Stake, un système nécessitant bien moins d’énergie. Si vous souhaitez en savoir plus sur la proof of workCoinAcademy a publié un article à ce sujet.

À ce propos, il est déclaré sur le procès verbal de l’Assemblée :

« Si l’Ethereum est prêt à changer, nous pouvons légitimement demander la même chose au Bitcoin. Nous devons ‘défendre’ d’autres crypto-monnaies qui sont durables. Je ne vois pas [la] nécessité de ‘défendre’ le groupe bitcoin ».

Procès verbal Assemblée UE

L’interdiction de la PoW est un sujet de plus en plus fréquent. On apprenait cette semaine que la ville de New York envisageait de l’interdire, tout comme la Chine, ou encore le Kazakhstan dans une moindre mesure. Nous assisterons donc (peut-être) à un duel entre les deux cryptos les plus connues dans un futur proche.

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