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- Chris Larsen, co-fondateur de Ripple, soutient officiellement Kamala Harris pour l’élection présidentielle de 2024, rejoignant 88 dirigeants d’entreprises dans cette démarche. Ripple, historiquement bipartisan, cherche à influencer les régulations pro crypto.
- Ripple a versé 48 millions de dollars au PAC Fairshake pour soutenir des candidats favorables aux cryptomonnaies, tout en s’opposant à certains politiciens comme Elizabeth Warren, connue pour son hostilité à l’égard des crypto.
- Le soutien de Larsen à Harris contraste avec la position plus républicaine de Brad Garlinghouse, reflétant les divergences stratégiques au sein de Ripple face aux régulations crypto aux États-Unis.
Le paysage politique américain est en effervescence à l’approche de l’élection présidentielle de 2024, et l’industrie des cryptomonnaies ne reste pas en marge de ce processus. Chris Larsen, co-fondateur et président exécutif de Ripple, s’est récemment positionné en faveur de la vice-présidente Kamala Harris, apportant ainsi son soutien à la candidature de cette dernière à la présidence des États-Unis. Cette prise de position s’inscrit dans un contexte où Ripple et d’autres entreprises du secteur des cryptos jouent un rôle de plus en plus actif dans la politique américaine.
Un appui stratégique à Kamala Harris
La meilleure façon de soutenir la force, la sécurité et la fiabilité de notre démocratie et de notre économie est d’élire Harris comme présidente.
Introduction de la lettre signée par de nombreuses personalités
Chris Larsen fait partie d’un groupe de 88 dirigeants d’entreprises qui ont officiellement exprimé leur soutien à Kamala Harris à travers une lettre partagée à CNBC. Cet appui marque un tournant pour Larsen, surtout en tenant compte du fait que son entreprise, Ripple, et son PDG, Brad Garlinghouse, ont jusqu’à présent orienté une partie de leurs contributions politiques vers des candidats républicains. Larsen rejoint des leaders d’autres grandes entreprises technologiques, telles que Yelp et Snapchat, dans cette déclaration publique en faveur de la candidate démocrate.
Ripple et ses contributions politiques : une approche bipartite
L’implication politique de Ripple dans cette élection ne se limite pas au soutien à Kamala Harris. L’entreprise s’est imposée comme l’un des contributeurs majeurs au PAC Fairshake, un comité d’action politique pro crypto. Ripple a versé environ 48 millions de dollars à ce PAC et à ses affiliés dans le but de soutenir des candidats favorables aux cryptomonnaies, issus des deux principaux partis. Fairshake s’est donné pour mission de faire élire des politiciens susceptibles de promouvoir des réglementations avantageuses pour l’industrie des actifs numériques.
Brad Garlinghouse a, quant à lui, personnellement contribué à hauteur de 50 000 dollars à un autre super-PAC visant à établir une majorité républicaine au Sénat, soulignant ainsi l’approche pragmatique et stratégique de Ripple dans ses contributions.
Des divergences internes au sein de Ripple ?
Le soutien de Larsen à Kamala Harris pourrait soulever des interrogations sur une possible divergence de points de vue au sein de Ripple. Alors que Larsen appuie publiquement la vice-présidente et sa promesse de politiques favorables aux entreprises et à la stabilité économique, Brad Garlinghouse semble quant à lui pencher davantage vers une alliance avec les républicains, en particulier dans le cadre de la bataille contre des législateurs comme Elizabeth Warren. Ce contraste illustre la complexité des intérêts de Ripple, qui oscille entre les deux partis en fonction de ses priorités à long terme.
L’ombre de l’affaire Ripple contre la SEC
Ripple est toujours impliqué dans un conflit juridique avec la Securities and Exchange Commission (SEC) concernant la classification du XRP, le jeton natif de l’entreprise. La SEC accuse Ripple d’avoir violé les lois sur les valeurs mobilières dans la vente de ses actifs numériques. Cette affaire est l’un des combats emblématiques entre le secteur des cryptomonnaies et les régulateurs, avec des implications majeures pour l’avenir de l’industrie aux États-Unis.
Le soutien de Chris Larsen à Kamala Harris intervient dans ce contexte de tension, où le président de la SEC, Gary Gensler, est perçu comme aligné sur les positions d’Elizabeth Warren concernant une régulation stricte des cryptomonnaies. Cela pourrait expliquer la prudence de Ripple, qui tente de maintenir des relations politiques équilibrées tout en cherchant à faire avancer ses intérêts face aux régulateurs.
Kamala Harris et la crypto : une position encore floue
À ce jour, la vice-présidente Kamala Harris ne s’est pas prononcée de manière aussi explicite que son rival républicain Donald Trump sur la question crypto. Alors que Trump a clairement exprimé son ambition de faire des États-Unis la capitale mondiale des cryptos en cas de réélection, la position de Harris reste plus nuancée. Néanmoins, certains de ses conseillers de campagne ont laissé entendre qu’elle pourrait soutenir des initiatives en faveur de la croissance de l’industrie des actifs numériques. Un de ses comités de soutien a récemment ouvert la voie à des dons en cryptomonnaies, suggérant une attitude plus ouverte envers ce secteur.
L’industrie crypto à la croisée des chemins politiques
Alors que les entreprises du secteur des cryptomonnaies intensifient leur engagement dans l’élection présidentielle de 2024, Ripple se retrouve à jongler entre des intérêts politiques divergents. Le soutien de Kamala Harris par Chris Larsen rejoint la complexité des stratégies de lobbying adoptées par les acteurs de l’industrie, cherchant à influencer l’avenir réglementaire des cryptomonnaies aux États-Unis. Le duel entre les partisans d’une régulation stricte, incarnés par Elizabeth Warren, et ceux prônant une approche plus libérale, comme Donald Trump, rend cette élection particulièrement cruciale pour l’avenir des cryptos dans le pays.