- Summer Mersinger, commissaire républicaine de la CFTC, quitte son poste prématurément pour devenir la nouvelle PDG de la Blockchain Association, un lobby crypto influent à Washington.
- Son départ anticipé crée une vacance stratégique à la CFTC, offrant à Donald Trump l’opportunité de nommer un nouveau commissaire en pleine bataille sur la régulation des actifs numériques.
- L’arrivée de Mersinger marque un virage assumé pour la Blockchain Association, qui renforce son influence politique face à la confusion persistante entre SEC et CFTC.
Une cadre de la CFTC quitte son poste et rejoint un lobby crypto
Changement stratégique au sommet de la régulation financière américaine. Summer Mersinger, commissaire républicaine de la CFTC depuis 2022, quitte son poste trois ans avant la fin de son mandat pour diriger la Blockchain Association, principal lobby pro crypto de Washington.
Une transition express pour un timing politique
La nomination a été officialisée le 14 mai : Kristin Smith cédera son poste de PDG dès le 16 mai, laissant la place à un intérim jusqu’à l’arrivée officielle de Mersinger le 2 juin. Son départ de la Commodity Futures Trading Commission est quant à lui prévu pour le 30 mai, bien qu’elle ait été nommée jusqu’en avril 2028. Une décision éclair, aux implications politiques immédiates.
La vacance créée à la CFTC permettra au président Donald Trump de proposer un nouveau commissaire. La règle exige un équilibre partisan : maximum trois membres de la même affiliation politique sur les cinq que compte l’agence. Une opportunité clé dans la bataille réglementaire autour des actifs numériques.
Une nouvelle ère pour la Blockchain Association
Avec l’arrivée de Mersinger, la Blockchain Association muscle son influence. L’organisme, qui défend les intérêts de l’industrie crypto auprès des législateurs américains, s’offre une figure reconnue de la régulation pour renforcer son poids à Washington. Une stratégie offensive alors que le Congrès s’active sur un projet de loi destiné à clarifier la répartition des rôles entre la SEC et la CFTC sur les marchés numériques.
En attirant une voix issue du régulateur lui-même, la BA envoie un signal fort : le temps du lobbying discret est révolu. Place à une stratégie frontale face à la confusion réglementaire qui freine le secteur depuis des années.
