- Bybit obtient sa licence MiCA en Autriche et installe son siège européen à Vienne, renforçant sa présence dans les 29 pays de l’EEE grâce au passeport européen.
- La plateforme prévoit plus de 100 embauches à Vienne et lance des partenariats éducatifs via la Blockchain for Good Alliance pour former les talents locaux.
- Cette expansion marque un tournant stratégique après le hack historique de février et le retrait du marché français, affirmant la volonté de conformité de Bybit.
Bybit obtient sa licence MiCA en Autriche
C’est officiel : Bybit, la deuxième plus grande plateforme d’échange crypto au monde, vient d’obtenir sa licence MiCA auprès de l’Autorité autrichienne des marchés financiers (FMA). Une étape stratégique pour le géant basé à Dubaï, qui renforce ainsi son ancrage en Europe en choisissant l’Autriche comme hub pour ses services régulés dans l’EEE.
Objectif : 500 millions d’Européens
Avec ce sésame, Bybit pourra désormais proposer ses services crypto réglementés dans les 29 États membres de l’Espace économique européen, grâce au mécanisme de passeport européen. Ce choix positionne l’Autriche comme un nouveau pôle de régulation MiCA, aux côtés de l’autre poids lourd local, Bitpanda. Vienne devient donc le cœur névralgique des opérations européennes de Bybit.
L’obtention de cette licence illustre notre approche fondée sur la conformité.
Ben Zhou, PDG de Bybit
Nous voulons offrir à nos utilisateurs une plateforme innovante, mais encadrée par les normes réglementaires les plus strictes.”
Plus qu’une licence, un ancrage stratégique
L’annonce ne s’arrête pas à une simple autorisation administrative. Bybit prévoit un investissement massif en Autriche avec l’embauche de plus de 100 collaborateurs à Vienne. En parallèle, l’entreprise annonce un engagement fort envers l’écosystème local, avec des partenariats universitaires via l’initiative Blockchain for Good Alliance (BGA), visant à former la prochaine génération d’innovateurs crypto.
“Nous voulons contribuer à l’environnement financier de demain en Autriche, en misant sur les talents locaux et les usages concrets de la blockchain,” explique Mazurka Zeng, PDG de Bybit Europe.
Un redémarrage ambitieux après un coup dur
Cette expansion européenne intervient quelques mois seulement après un épisode noir pour Bybit. En février, la plateforme a été victime du plus gros hack de l’histoire des cryptomonnaies, avec plus de 1,5 milliard de dollars dérobés. Un choc pour l’industrie, mais aussi un test grandeur nature pour la résilience de l’exchange, qui a depuis renforcé sa sécurité et adopté une posture réglementaire plus offensive.
Peu de temps avant, Bybit annonçait son retrait du marché français, après avoir passé une longue période sur la liste noire de l’AMF.
Avec cette licence MiCA, Bybit tourne une page et entend se poser en acteur incontournable du web3 européen. Le message est clair : l’époque du Far West crypto touche à sa fin, et Bybit veut faire partie de ceux qui construisent l’édifice réglementé de demain.