- Le Pakistan a présenté à l’administration Trump un plan national basé sur le Bitcoin, visant à faire du pays un leader mondial dans l’économie numérique.
- Le gouvernement prévoit de consacrer 2 000 mégawatts de surplus énergétique au mining de Bitcoin et à l’intelligence artificielle, malgré les inquiétudes du FMI.
- Une nouvelle autorité, la Pakistan Digital Assets Authority, a été créée pour encadrer juridiquement les actifs numériques et structurer le secteur crypto du pays.
Le Pakistan accélère sa stratégie Bitcoin
Lors d’une rencontre à la Maison Blanche, le ministre pakistanais chargé de la crypto et de la blockchain, Bilal Bin Saqib, a présenté à l’administration Trump un ambitieux plan national fondé sur le Bitcoin. Objectif : faire du Pakistan un acteur clé de l’économie numérique mondiale.
Une rencontre stratégique avec le Conseil des actifs numériques
Bilal Bin Saqib a échangé avec Robert “Bo” Hines, directeur exécutif du Conseil présidentiel américain sur les actifs numériques, dirigé par David Sacks. Cette rencontre marque un rapprochement politique inattendu entre Islamabad et Washington dans le secteur des actifs crypto. Les discussions ont porté sur des axes de coopération bilatérale, le potentiel des partenariats technologiques, ainsi que sur l’avenir de la finance décentralisée.
Mais c’est surtout l’annonce d’une Réserve stratégique de Bitcoin par le Pakistan qui a retenu l’attention. « C’est ma mission de positionner le Pakistan comme leader mondial des actifs numériques », a affirmé Saqib après la réunion. Cette réserve s’inscrit dans une feuille de route plus large visant à moderniser l’économie du pays grâce à la blockchain, l’intelligence artificielle et le mining.
Du surplus énergétique aux data centers : un pari risqué mais audacieux
Le plan dévoilé prévoit l’affectation de 2 000 mégawatts de surplus électrique au mining de Bitcoin et à la création de zones de calcul pour l’intelligence artificielle. Une stratégie qui vise à transformer les excédents énergétiques en productivité numérique, tout en stimulant la création d’emplois et en renforçant l’infrastructure numérique nationale.
Cette orientation suscite toutefois l’inquiétude de la communauté internationale. Le Fonds monétaire international (FMI) a exprimé sa préoccupation le 31 mai, exigeant des éclaircissements sur la légalité de ces opérations, alors que le pays peine à maîtriser ses pénuries d’énergie et sa dette publique.
Un cadre réglementaire en construction
Parallèlement, le gouvernement pakistanais pose les fondations d’un encadrement juridique pour les actifs numériques. Le Pakistan Digital Assets Authority (PDAA), récemment approuvé par le ministère des Finances, sera chargé de réguler les plateformes de tokens, les stablecoins, les portefeuilles, la DeFi et les services de garde. Ce nouvel organisme incarne la volonté du Pakistan de ne pas rater le tournant réglementaire de la finance numérique.