L’Argentine émet un mandat d’arrêt international contre le responsable du memecoin LIBRA

L’Argentine émet un mandat d’arrêt contre Hayden Davis, responsable du scandale du memecoin LIBRA en collaboration avec le président Javier Milei.
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  1. L’Argentine a demandé un mandat d’arrêt international contre Hayden Davis, accusé d’avoir orchestré l’arnaque du memecoin LIBRA, causant 251 millions de dollars de pertes.
  2. Le scandale LIBRA a éclaboussé le président Javier Milei, qui avait initialement promu le projet avant de se rétracter, déclenchant des accusations de fraude.
  3. L’enquête progresse rapidement avec le gel de 100 millions de dollars en crypto, et l’affaire pourrait accélérer la régulation en Amérique latine.

LIBRA : un mandat d’arrêt international contre Hayden Davis

L’affaire du memecoin LIBRA prend une nouvelle tournure en Argentine. L’avocat Gregorio Dalbon a officiellement demandé l’arrestation internationale de Hayden Davis, entrepreneur crypto américain et figure centrale du scandale ayant secoué le pays. La requête a été déposée auprès du procureur Eduardo Taiano et de la juge María Servini, sollicitant un mandat d’arrêt international via une notice rouge d’Interpol (Red Notice), afin de faciliter son extradition depuis les États-Unis.

Davis est accusé d’avoir joué un rôle clé dans la création et la promotion du LIBRA, un memecoin basé sur Solana qui avait brièvement atteint une capitalisation de 4,4 milliards de dollars avant de s’effondrer de plus de 95%, causant des pertes estimées à 251 millions de dollars pour les investisseurs.

Le scandale LIBRA : un séisme politique pour Milei

L’affaire LIBRA ne se limite pas à une fraude financière. Elle a éclaboussé l’administration du président argentin Javier Milei, qui avait publiquement promu le token sur les réseaux sociaux avant de supprimer ses publications quelques heures plus tard. Face au tollé, Milei a tenté de se distancer du projet, affirmant qu’il pensait simplement qu’il s’agissait d’une entreprise cherchant des financements privés.

Cette volte-face n’a pas suffi à calmer les critiques. Milei fait désormais face à des accusations de fraude portées par plusieurs figures politiques, dont Claudio Lozano, ancien président de la Banque centrale argentine. Le dossier judiciaire prend donc une dimension politique, menaçant la stabilité du gouvernement.

La procédure judiciaire s’accélère face au scandal LIBRA

Le procureur Taiano a déjà ordonné le gel de 100 millions de dollars en cryptomonnaies liés à l’affaire, signe que l’enquête avance rapidement. Dalbon insiste sur la nécessité d’une arrestation immédiate de Davis, soulignant qu’il dispose de ressources financières importantes et qu’il pourrait tenter de fuir.

Une notice rouge d’Interpol (Red Notice), si acceptée, permettrait de demander l’arrestation provisoire de Davis dans l’un des 195 pays membres. Toutefois, cette procédure ne garantit pas son extradition, chaque pays ayant la liberté d’agir selon ses propres lois.

Un précédent inquiétant pour l’écosystème crypto

L’affaire LIBRA a dévoilé au monde les risques liés à la spéculation extrême et à l’insider trading sur les memecoins, souvent promus par des figures publiques sans réelle transparence. Si l’extradition de Davis aboutit, cela pourrait marquer un tournant majeur dans la régulation des cryptomonnaies, notamment en Amérique latine, où les autorités cherchent à encadrer ces actifs numériques en pleine expansion.

L’Argentine, confrontée à une crise économique persistante, voit dans ce scandale une opportunité de renforcer la surveillance du secteur crypto. Reste à voir si les poursuites contre Davis et Milei aboutiront, ou si cette affaire se soldera par un nouvel échec judiciaire face aux zones grises du marché crypto.

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