- Hyperliquid propose de brûler environ 37 millions de HYPE détenus par l’Assistance Fund, soit plus de 13 % de l’offre totale.
- Les HYPE concernés proviennent des frais de trading automatiquement convertis et envoyés vers une adresse système sans clé privée. La proposition acterait définitivement leur retrait du supply et empêcherait toute récupération future, même via une mise à jour du protocole.
- Le burn dépend désormais d’un vote des validateurs et du staking délégué par les détenteurs de HYPE avant le 24 décembre.
Hyperliquid veut burn 13% de l’offre de HYPE
Hyperliquid joue une carte forte pour enrayer la chute de son token. La Hyper Foundation a soumis le 17 décembre une proposition de gouvernance visant à brûler l’intégralité des HYPE détenus dans l’Assistance Fund, soit environ 37 millions de tokens. Une décision lourde de conséquences : elle réduirait instantanément de plus de 13 % l’offre en circulation, dans l’espoir de restaurer la confiance après une baisse de plus de 50 % du prix en quelques mois.
L’annonce a immédiatement suscité des réactions positives dans la communauté, avec un HYPE en hausse d’environ 2 % dans les heures suivant la publication, autour de 27 dollars. Mais au-delà du mouvement de court terme, c’est surtout la portée structurelle de la proposition qui retient l’attention.
L’Assistance Fund au cœur du mécanisme de burn
L’Assistance Fund occupe une place centrale dans l’architecture de Hyperliquid. Ce fonds collecte automatiquement une partie des frais de trading du réseau, lesquels sont convertis en HYPE au niveau de l’exécution de la layer 1, générant une pression acheteuse constante sur le token. Les jetons ainsi accumulés sont envoyés vers une adresse système spécifique, 0xfefefe, comparable à une adresse zéro, qui ne dispose d’aucune clé privée.
En pratique, ces HYPE sont donc verrouillés et inaccessibles, sauf en cas de hard fork du protocole. La proposition de la Hyper Foundation vise précisément à acter ce verrouillage de manière définitive. Si elle est adoptée, les 37 millions de HYPE actuellement stockés seraient officiellement retirés du supply, et tous les tokens envoyés à l’avenir dans cette adresse subiraient le même sort.
Un vote clé pour les validateurs et la gouvernance Hyperliquid
La mise en œuvre du burn dépend désormais du vote des validateurs. Un vote favorable reviendrait à reconnaître ces tokens comme définitivement sortis de la circulation et à s’engager à ne jamais approuver de mise à jour du protocole qui permettrait de les récupérer.
Le calendrier est serré. Les validateurs doivent exprimer leur position sur le forum de gouvernance avant le 21 décembre à 04:00 UTC. Les détenteurs de HYPE pourront ensuite déléguer leur stake aux validateurs alignés avec leur vision jusqu’au 24 décembre à 04:00 UTC, moment où le consensus pondéré par le staking sera arrêté. Plusieurs validateurs, dont Kinetiq x Hyperion, se sont déjà prononcés en faveur du burn.
Marché prudent, dérivés en ébullition
Si le spot reste mesuré, les marchés dérivés montrent un regain d’intérêt marqué. L’open interest sur les futures HYPE a progressé de 3 % en 24 heures pour atteindre 1,52 milliard de dollars, avec des hausses supérieures à 5 % observées sur certaines plateformes comme Binance. Un signal que les traders anticipent un possible changement de dynamique.
Cette proposition intervient aussi dans un contexte de regain d’attention institutionnelle. Bitwise a récemment modifié son dossier pour lancer un ETF spot Hyperliquid aux États-Unis, avec un ticker BHYP et des frais de gestion annoncés à 0,67 %.
Pour Hyperliquid, le message est clair : le burn de 13 % de l’offre n’est pas un simple geste symbolique, mais une tentative de refonder la crédibilité économique du token. Reste à voir si la gouvernance suivra, et si la réduction du supply suffira à inverser durablement la tendance sur HYPE.
