Bitpanda ferme la porte à Londres et étudie New York et Francfort pour son introduction en Bourse

Bitpanda écarte Londres pour son IPO et envisage Francfort ou New York, un choix décisif pour l’avenir de la finance crypto européenne.
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  1. Bitpanda refuse Londres pour son IPO, jugeant la Bourse trop peu liquide et marquée par une chute historique des introductions en Bourse en 2025.
  2. La plateforme crypto, valorisée 4,1 milliards $ en 2021 et générant 393 M€ de revenus en 2024, hésite désormais entre Francfort et New York.
  3. Le choix aura une portée symbolique : renforcer l’ancrage européen via Francfort ou confirmer la domination américaine de Wall Street sur la crypto.

Bitpanda refuse Londres pour son IPO

Bitpanda ne veut pas de Londres. La plateforme d’échange de crypto, soutenue par les milliardaires Peter Thiel et Alan Howard, a confirmé qu’elle n’envisageait pas d’IPO au Royaume-Uni. Motif : la Bourse de Londres ne draine plus assez de liquidités et voit défiler les départs. Même les fintech locales, comme Wise, préfèrent désormais New York pour attirer les investisseurs.

La tendance est claire : Londres vit une véritable sécheresse en matière d’introductions en Bourse, avec un premier semestre 2025 au plus bas depuis trente ans. Malgré les réformes politiques et réglementaires, la capitale britannique perd son aura de hub mondial de la finance.

Bitpanda veut du lourd

« Ce ne sera pas Londres », tranche Eric Demuth, cofondateur de Bitpanda. La plateforme regarde désormais vers deux cibles : Francfort, cœur de l’Europe financière, ou New York, l’épicentre des marchés mondiaux. Le choix n’est pas encore arrêté, mais le message est limpide : l’avenir de Bitpanda se jouera sur des marchés capables de générer du volume et de la visibilité.

Fondée en 2014, Bitpanda s’est imposée comme l’un des leaders européens de la crypto. Valorisé 4,1 milliards de dollars en 2021, le groupe a généré 393 millions d’euros de revenus en 2024. La plateforme a fait une entrée remarquée au Royaume-Uni cet été, avec plus de 600 tokens listés et un partenariat de sponsoring avec Arsenal.

New York, nouvel eldorado crypto

Le timing n’a rien d’anodin. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les États-Unis déroulent le tapis rouge à l’industrie crypto. Régulateurs conciliants, procès enterrés, rencontres officielles avec les dirigeants du secteur : la dynamique est totalement inversée par rapport aux années de méfiance. Résultat, le Nasdaq et le NYSE voient affluer les projets.

Figure Technology, Gemini, BitGo… et même Bullish, un autre exchange soutenu par Peter Thiel, ont tous franchi le pas en 2025. Le contexte est clair : Wall Street est devenu l’endroit où les entreprises crypto se sentent chez elles.

Francfort en embuscade

Si New York attire les regards, Francfort n’est pas hors-jeu. La ville allemande bénéficie d’un marché plus proche géographiquement et d’un cadre réglementaire aligné sur l’Europe post-MiCA. Pour Bitpanda, qui tire l’essentiel de ses revenus du continent, l’option allemande aurait l’avantage de consolider son ancrage européen tout en bénéficiant de la profondeur du marché allemand.

Un symbole pour l’Europe

Le choix final de Bitpanda dépassera le simple cadre d’une IPO. Il dira beaucoup de la capacité de l’Europe à retenir ses champions crypto face à l’attraction américaine. Si Francfort l’emporte, ce sera un signal fort pour l’écosystème européen. Si New York rafle encore la mise, cela confirmera la domination américaine sur les marchés financiers… et sur l’avenir de la crypto.

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