Michael Saylor clarifie sa position sur la self custody Bitcoin après des critiques virulentes

Michael Saylor clarifie sa position en réaffirmant son soutien à la self custody du Bitcoin, après des critiques de Vitalik Buterin et Max Keiser.
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  • Michael Saylor a réaffirmé son soutien à la self custody crypto, déclarant qu'il soutient le droit pour tous de choisir la forme de garde de leurs actifs, y compris la conservation personnelle.
  • Cette clarification fait suite à des critiques de figures comme Vitalik Buterin et Max Keiser, qui ont réagi négativement à ses propos antérieurs recommandant la détention de Bitcoin via des institutions régulées, estimant que cela va à l'encontre des principes de décentralisation des cryptomonnaies.
  • Le débat souligne le clivage au sein de la communauté crypto entre ceux qui favorisent l'intégration institutionnelle et la régulation pour la sécurité et la stabilité, et ceux qui défendent la décentralisation et la self custody comme essentielles pour préserver l'indépendance et l'innovation dans l'écosystème des cryptomonnaies.

Michael Saylor, fondateur de MicroStrategy et fervent défenseur du Bitcoin, a réaffirmé son soutien à la self custody des cryptomonnaies dans un post publié mercredi sur X (anciennement Twitter). Cette déclaration intervient après une vague de critiques déclenchée par ses propos antérieurs, où il recommandait de détenir du Bitcoin via des institutions régulées.

Retour en arrière : la controverse autour de la régulation

Lors d'une interview récente avec Madison Reidy, journaliste économique pour le NZ Herald, Saylor avait encouragé l'utilisation de solutions de garde régulées, telles que celles proposées par des géants financiers comme BlackRock et Fidelity. Selon lui, ces options offriraient une meilleure protection contre la volatilité et les risques de perte associés à la détention de cryptomonnaies.

Cependant, cette approche a rapidement suscité l'indignation de nombreux acteurs de la communauté crypto, pour qui la philosophie des cryptomonnaies repose sur la décentralisation et la liberté individuelle. Plusieurs voix influentes se sont élevées, notamment Vitalik Buterin, co-fondateur d'Ethereum, et Max Keiser, un pionnier du Bitcoin.

Vitalik Buterin et Max Keiser en désaccord avec Saylor

La réaction de Vitalik Buterin a été particulièrement marquante. Réagissant sur X, il n’a pas mâché ses mots : « Je dirais volontiers que les propos de Michael Saylor sont complètement insensés », a-t-il affirmé, critiquant Saylor pour avoir plaidé en faveur d’une approche régulatrice stricte. Selon Vitalik, cette stratégie de “capture régulatrice” pourrait conduire à des échecs catastrophiques, à l'opposé des valeurs fondatrices du monde des cryptomonnaies.

De son côté, Max Keiser a également exprimé son désaccord, critiquant fermement les propos de Saylor sur la self custody. «!– /wp:paragraph –>

La réponse de Saylor : un appel à la diversité des formes de détention

Face à ces critiques, Michael Saylor a cherché à clarifier sa position dans un nouveau message.

Je soutiens la self custody pour ceux qui en sont capables, ainsi que le droit à la self custody pour tous, avec la liberté de choisir la forme de garde et le dépositaire, que ce soit pour les particuliers ou les institutions à travers le monde.

Cette clarification a pour objectif d’apaiser les inquiétudes et de montrer que Saylor ne s’oppose pas à la self custody, mais qu’il considère la garde régulée comme une option complémentaire, notamment pour ceux qui privilégient la sécurité offerte par des institutions financières établies.

Une question cruciale : la centralisation vs. la décentralisation

Le débat autour de la self custody oppose deux visions du futur des cryptomonnaies. D'un côté, certains comme Saylor estiment que l’adoption massive du Bitcoin passe par des structures régulées, capables de rassurer les investisseurs institutionnels. De l’autre, des figures comme Vitalik et Keiser défendent une approche plus radicale, où l'indépendance vis-à-vis des entités centralisées est primordiale pour protéger les utilisateurs et encourager l’innovation.

Jameson Lopp, cofondateur de Casa, une entreprise spécialisée dans les solutions de self custody, a également pesé dans la balance, arguant que la self custody est essentielle non seulement pour préserver la décentralisation, mais aussi pour renforcer la sécurité du réseau et favoriser la participation à la gouvernance.

Le contexte : l'essor des produits financiers traditionnels dans le Bitcoin

Cette polémique survient à un moment où les produits financiers traditionnels liés au Bitcoin, tels que les ETF (fonds négociés en bourse) Bitcoin spot, gagnent en popularité. Les 12 ETFs Bitcoin Spot disponibles aux États-Unis ont récemment dépassé les 20 milliards de dollars en flux nets cumulés, une étape que l'analyste de Bloomberg, Eric Balchunas, a qualifié de « défi majeur » dans le domaine des ETFs.

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