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La plateforme web3 Friend.Tech, autrefois en plein essor dans l’écosystème des réseaux sociaux décentralisés, semble aujourd’hui proche de la fin. Ses développeurs ont renoncé au contrôle de ses smart contracts, marquant la fin pour ce projet.
Lancé en août 2023 sur Base, la solution Layer 2 de Coinbase, Friend.Tech avait rapidement suscité l’engouement dans la communauté crypto. Son concept était simple : permettre aux utilisateurs d’acheter des tokens appelés “clés” pour accéder aux flux privés d’influenceurs et de personnalités du web3. L’idée a immédiatement pris, et les chiffres impressionnants ne se sont pas fait attendre.
En septembre 2023, les revenus quotidiens de la plateforme dépassaient même ceux d’Ethereum, tandis que la clé la plus précieuse, celle du cofondateur pseudonyme Racer, s’échangeait pour 8,9 ETH (environ 14 500 dollars à l’époque).
Avec un soutien de poids comme Coinbase et un tour de table mené par la société de capital-risque crypto Paradigm, Friend.Tech semblait sur la voie du succès. Les développeurs ont également récolté près de 20 millions de dollars en frais de plateforme au cours de cette période d’engouement initial. Pourtant, malgré ce démarrage prometteur, la dynamique s’est rapidement essoufflée.
La chute de Friend.Tech a commencé à se dessiner après le lancement de sa version 2 (v2) en mai 2024. Bien que ce lancement ait été accompagné d’un airdrop de tokens pour relancer l’intérêt, cela n’a pas suffi à relancer la plateforme. Le prix du token natif de Friend.Tech a rapidement chuté après que Racer, l’un des cofondateurs, ait exprimé publiquement son souhait de quitter la blockchain Base. Un projet de migration vers une blockchain dédiée, surnommée “FriendChain“, a même été envisagé, avant d’être abandonné, consolidant ainsi l'idée que la plateforme resterait sur Base.
La stagnation des frais de protocole après ce lancement est devenue un indicateur clé du déclin de la plateforme. Depuis juin 2024, Friend.Tech n’a généré que 60 000 dollars de frais, un montant bien en deçà de ses performances passées. Cet affaiblissement a progressivement réduit l’intérêt des utilisateurs, rendant le retour d’un niveau d’activité élevé peu probable.
Le coup de grâce semble avoir été porté aujourd'hui, lorsque les développeurs de Friend.Tech ont activé une fonction dans ses smart contracts, transférant leur contrôle vers l’adresse nulle d’Ethereum. En termes techniques, cela signifie que les développeurs ne peuvent plus intervenir sur le système, bloquant ainsi tout développement futur. “Aucun frais provenant des smart contracts ou du site web ne va désormais à l’équipe de développement de friend.tech“, ont-ils confirmé dans une annonce sur X (anciennement Twitter).
Si la plateforme reste techniquement fonctionnelle, l’impossibilité de mettre en œuvre de nouvelles fonctionnalités diminue drastiquement la probabilité d’un retour en force. De plus, cette renonciation au contrôle rend également improbable la reprise du projet par une nouvelle équipe qui pourrait chercher à redynamiser Friend.Tech.
Friend.Tech, qui avait initialement bouleversé l’écosystème des réseaux sociaux décentralisés, semble désormais faire partie des projets éphémères du web3. La décision des développeurs de geler les smart contracts sans possibilité d’évolution future pourrait bien sceller le destin de cette plateforme.
L’évolution rapide de l’adoption dans l’univers web3, souvent motivée par des innovations continues, ne laisse que peu de place aux plateformes qui peinent à maintenir un rythme de développement constant. L’histoire de Friend.Tech, bien que marquée par un départ fulgurant, pourrait devenir un cas d’école sur les défis que rencontrent les plateformes dans cet espace en constante mutation.
