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- BitVM2, lancé en août 2024, améliore la programmabilité de Bitcoin, introduisant des « challenges sans permission » pour une validation plus décentralisée et sécurisée, surpassant ainsi les limitations de BitVM.
- BitVM2 réduit le nombre de transactions nécessaires pour résoudre des litiges on-chain de 70 à 3, améliorant l’efficacité et réduisant les coûts, tout en intégrant les SNARKs pour des calculs plus complexes et sécurisés.
- Cette technologie renforce la sécurité des ponts interblockchain, notamment pour les solutions de layer 2, en réduisant la dépendance à une majorité honnête et en favorisant une surveillance continue par les utilisateurs.
Bitcoin, depuis son lancement en 2009, a été la référence pour les transactions sécurisées et décentralisées. Toutefois, la question de la programmabilité de Bitcoin a toujours été un point de débat.
Comparé à des blockchains comme Ethereum, où les smart contracts sont la norme, Bitcoin a été perçu comme limité dans sa capacité à supporter des applications plus complexes. Cette limitation a souvent été vue comme une barrière à l’innovation sur la blockchain Bitcoin. Mais cela n’a pas empêché les développeurs de chercher des solutions créatives pour étendre les capacités de ce réseau pionnier.
L’émergence de BitVM : un premier pas vers une programmabilité accrue
En octobre 2023, Robin Linus a introduit BitVM, une technologie innovante permettant d’exécuter des calculs complexes sur Bitcoin sans nécessiter de modifications du consensus ou du code de base de la blockchain.
Cette innovation a utilisé une méthode appelée vérification optimiste, où les calculs sont effectués off-chain et vérifiés par des preuves de fraude si contestés. Cependant, BitVM, bien qu’innovant, était limité à des scénarios entre deux parties et nécessitait une interaction constante entre un prouveur et un vérificateur, ce qui restreignait son adoption à grande échelle.
BitVM2 : repousser les limites du possible
Le 15 août 2024, un pas de géant a été franchi avec l’annonce de BitVM2. Cette nouvelle version, développée par une équipe comprenant Robin Linus, Lukas Aumayr, et Alexei Zamyatin, a introduit des fonctionnalités qui surpassent largement celles de son prédécesseur.
L’une des innovations les plus importantes est l’introduction des challenges sans permission, permettant à n’importe quel utilisateur de Bitcoin d’intervenir dans le processus de validation. Cela renforce considérablement la sécurité et la décentralisation du réseau en permettant une plus grande participation des utilisateurs.
Efficacité améliorée et sécurité renforcée
L’une des avancées majeures de BitVM2 est la réduction significative du nombre de transactions nécessaires pour résoudre des litiges on-chain. Là où BitVM pouvait exiger jusqu’à 70 transactions pour finaliser une vérification, BitVM2 simplifie ce processus à seulement trois transactions. Cette réduction optimise non seulement la vitesse mais aussi les coûts associés aux transactions, rendant le protocole plus accessible et efficace.
En outre, l’intégration des SNARKs (Succinct Non-Interactive Arguments of Knowledge) dans BitVM2 permet de gérer des calculs beaucoup plus complexes de manière plus concise et sécurisée. Cette technologie, qui comprime et vérifie les calculs, offre une vérification plus rapide tout en nécessitant moins de ressources, un atout majeur pour les développeurs cherchant à créer des applications plus sophistiquées sur Bitcoin.
Amélioration de la sécurité entre Bitcoin et les Layers 2
Un autre domaine où BitVM2 se démarque est la sécurité des bridges entre Bitcoin et d’autres blockchains, en particulier dans le contexte des solutions de layer 2. BitVM2 réduit la dépendance à une majorité honnête parmi les signataires pour sécuriser les fonds, un point crucial pour l’intégrité des transactions interblockchain.
Alors que BitVM nécessitait la participation d’une majorité de signataires honnêtes pour assurer la sécurité des fonds, BitVM2 simplifie cette exigence lors de la configuration initiale du bridge (pont) Avec BitVM2, il suffit qu’au moins un opérateur soit à la fois actif et intègre pour maintenir la sécurité du système.
Dès le début, un groupe d’acteurs est rassemblé pour définir les règles et préparer les transactions qui régiront l’exécution des contrats : on parle de configuration de confiance. Le concept de « configuration de confiant » implique qu’il suffit qu’un seul acteur signataire soit honnête lors de cette phase initiale pour garantir la sécurité du système. Cet acteur, par son intégrité, veille à ce que les transactions et les scripts créés ne contiennent ni failles ni conditions malveillantes.
En outre, avec l’activation de l’opcode OP CAT dans le futur sur Bitcoin, le vérificateur zk-SNARK peut être remplacé par un vérificateur zk-STARK, ce qui évite la nécessité d’une configuration de confiance pour le système de preuve. De plus, avec l’activation d’OP CAT, la taille des transactions « Assert » et « Disprove » pourrait être réduite, ce qui diminuerait les coûts des transactions onchain sur Bitcoin.
Implications futures pour Bitcoin
Avec BitVM2, Bitcoin pourrait voir une adoption croissante de solutions de seconde couche et de sidechains, offrant des capacités de calcul étendues sans compromettre la sécurité. Cette technologie pourrait bien être le catalyseur d’une nouvelle vague d’innovations dans l’écosystème Bitcoin, attirant plus de développeurs vers cette blockchain historique tout en maintenant sa réputation de robustesse et de sécurité.
