NFT : OpenSea désactive de nombreux comptes localisés en Iran

La société OpenSea a désactivé des comptes dont les adresses IP étaient localisées en Iran par suite des sanctions américaines à l’encontre du gouvernement iranien.
opensea
Getting your Trinity Audio player ready...

Dernière modification effectuée le 08.08.2022 21:55

Qu’il s’agisse des plateformes d’échange de cryptomonnaies ou de NFT, les plateformes centralisées font de plus en plus parler d’elles.

Aujourd’hui, plusieurs plaintes ont rapporté sur Twitter que leur compte OpenSea avait été désactivé, sans qu’ils ne reçoivent aucun préavis. La société OpenSea est une société américaine installée à New-York. Les comptes qui ont été visés par cette mesure sont ceux dont l’adresse IP était localisée en Iran.

De nombreux témoignages ont afflué sur le réseau social venant de la part de particuliers mais aussi d’artistes et de collectionneurs. Des captures d’écran montrant des collections et des historiques supprimés ont été postées.

Cette décision intervient dans le cadre d’une réflexion sur les sanctions internationales, sanctions que les États-Unis cherchent notamment à appliquer – si nécessaire – aux plateformes les plus connues opérant dans les nouvelles technologies.

De plus, les États-Unis ont pris des sanctions à l’encontre du gouvernement iranien et parmi celles-ci se trouvent une interdiction pour toute entreprise américaine de fournir des biens ou des services à tout utilisateur localisé en Iran. Une liste a été dressée à cet effet, elle recense les noms des personnes et des lieux objet de l’interdiction.

En réalité donc, OpenSea se contente de se conformer à cette liste en désactivant les comptes qui y sont liés.

Cette décision est totalement assumée par OpenSea. Un représentant de la plateforme a confié à CoinDesk :

« Si nous constatons que des individus sont en violation de notre politique de sanctions, nous prenons des mesures rapides pour bannir les comptes associés.

Plus récemment encore, OpenSea s’est exprimée sur son compte Twitter officiel :

« Nous sommes sincèrement désolés pour les artistes et créateurs qui sont touchés, mais OpenSea est soumis à des politiques strictes en matière de droit des sanctions. Nous sommes une société basée aux États-Unis et nous nous conformons à la législation américaine sur les sanctions, ce qui signifie que nous sommes tenus d'empêcher les personnes figurant sur les listes de sanctions américaines d’utiliser OpenSea ».

Les pressions se multiplient, que ce soit sur Binance ou Kraken et aujourd’hui OpenSea, les plateformes centralisées sont clairement dans le viseur des institutions étatiques.

D’ailleurs le phénomène ne concerne pas que OpenSea et l’Iran puisque Metamask et d’autres territoires comme la Syrie et Cuba sont également visés par ces restrictions.

On assiste tout de même à des acteurs qui ressemblent progressivement à des acteurs traditionnels. Plus ils sont centralisés, plus ils tendent à devenir comme ceux qu’ils critiquaient.

Sources :

Articles qui pourraient vous intéresser