Getting your Trinity Audio player ready...
|
Dernière modification effectuée le 23.08.2022 17:26
La situation dramatique de la société Voyager a fait naître de grandes tensions entre l’entreprise et ses créanciers. Récemment, ces dernières se sont intensifiées lorsque la société a dévoilé son intention d’adresser une prime importante à ses employés.
Pour rappel, Voyager fait partie des entreprises ayant du empêcher les retraits de crypto monnaies sur sa plateforme suite à l’effondrement de l’écosystème Terra, mais également en raison du bear market. De plus, les difficultés financières ont été si importantes que la société s’est vue dans l’obligation de prononcer sa faillite auprès du tribunal du district sud de New York.
Depuis cette procédure, toute décision prise par Voyager doit désormais être approuvée par le juge chargé de l’affaire. Ainsi, c’est devant ce même tribunal que la société a déposé une requête le 2 août dernier visant à faire approuver le Key Employée Rétention Plan (KERP). Le KERP est tout simplement une prime visant à distribuer 1,9 million de dollars à 38 employés de l’entreprise.
En savoir plus sur : Le protocole BendDAO ne peut plus payer ses prêteurs
Voyager souhaite récompenser certains de ses employés malgré la procédure de faillite
Concrètement, cette prime ne s’adresserait pas à l’ensemble des employés de Voyager, mais seulement aux employés considérés comme essentiels à l’entreprise en raison de leurs connaissances institutionnelles précieuses et qui seraient trop coûteux à remplacer dans l’immédiat.
De fait, sur les 350 employés encore en poste chez Voyager, seuls 38 d’entre eux seraient concernés par cette mesure. Ces derniers travailleraient dans les secteurs de la comptabilité, de la gestion de la trésorerie et des actifs numériques, dans l’IT ou encore dans les services juridiques.
Le comité des créanciers considère la requête de Voyager comme inacceptable
Selon le comité des créanciers de l’entreprise, cette requête est absurde pour plusieurs raisons différentes. En outre, au-delà du manque de cohérence, les créditeurs mentionnent l’indécence d’une telle proposition alors que des milliers d’utilisateurs sont toujours privés de leur fonds.
D’abord, le comité explique que Voyager n’a fait aucun effort pour tenter de dégraisser au maximum son effectif après ses difficultés économiques. De fait, l’entreprise continue de fonctionner presque normalement alors que l’ensemble de son activité est à l’arrêt.
Ensuite, selon le comité, Voyager n’a pas réussi à apporter la preuve que les employés concernés par la prime seraient sur le point de démissionner. Or, sans menace de démission, l’argument financier pour les remplacer prend un coût dans l’aile.
De plus, le comité des créanciers explique « qu’étant donné les récents plans de licenciements dans le secteur des crypto monnaies, de nombreux professionnels récemment licenciés pourraient remplir les rôles de ces employés dits « irremplaçables ».
En conséquence, le comité estime que « les faits et les circonstances ne soutiennent pas un KERP dans la mesure où une procédure de faillite a été mise en œuvre ».