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- Donald Trump rejette la proposition de suspension du plafond de la dette, provoquant un échec au Congrès et accentuant les divisions internes des Républicains.
- Mike Johnson propose une stratégie alternative pour éviter le shutdown, mais les Démocrates insistent sur un retour à l’accord initial incluant un financement d’urgence de 110 milliards de dollars.
- Trump exige un report du plafond de la dette à 2029, renforçant les tensions entre Républicains et Démocrates et risquant une paralysie des services publics dès lundi.
Une tentative échouée et un parti fracturé
À quelques heures d’un shutdown gouvernemental, les Républicains de la Chambre se retrouvent dans l’impasse après l’échec retentissant d’un vote crucial. Sous la pression du président élu Donald Trump, une nouvelle proposition combinant financement de l’État et suspension du plafond de la dette a été rejetée par 235 voix contre 174. Le projet, pourtant défendu par le président de la Chambre Mike Johnson, n’a pas su rassembler une majorité au sein de son propre camp, creusant davantage les divisions au sein du parti.
Les tensions internes s’accentuent alors que Trump, principal instigateur de cette révision de dernière minute, continue d’exiger la suppression du plafond de la dette ou son report à 2029. Son intervention, doublée de l’influence médiatique d’Elon Musk, a fragilisé un accord bipartisan laborieusement négocié par Johnson avec les Démocrates, plongeant le Congrès dans le chaos.
Une stratégie républicaine en question
Malgré l’échec de jeudi soir, Johnson a promis une nouvelle proposition de loi à soumettre rapidement au vote. Vendredi matin, les Républicains semblaient avoir trouvé un terrain d’entente sur un texte, bien que son contenu reste flou. Selon Ralph Norman, membre influent du comité des règles de la Chambre, les options envisagées incluent la scission des éléments précédemment inclus dans des textes distincts, une approche qui pourrait permettre de rallier davantage de soutiens.
L’incertitude demeure quant à la faisabilité de ce plan. Les Démocrates, par la voix du représentant Jamie Raskin, insistent pour revenir à l’accord initialement négocié. Cette proposition, largement rejetée par les Républicains, avait pourtant le soutien de l’administration Biden et incluait un financement de 110 milliards de dollars pour l’aide aux catastrophes et des prolongations temporaires de politiques clés.
Le rôle déterminant de Trump et ses exigences
Donald Trump, fidèle à son style direct, ne décolère pas. Il exige l’élimination pure et simple du plafond de la dette, qu’il qualifie d’absurde. Selon lui, tout accord doit repousser ce plafond au-delà de sa présidence prévue pour 2029. Cette posture vise à contraindre Joe Biden à endosser la responsabilité d’un éventuel relèvement de la dette, quitte à précipiter une fermeture partielle des services publics.
En martelant sa position sur les réseaux sociaux et dans les médias, Trump a amplifié les divisions au sein de son parti. Son influence, bien que cruciale pour mobiliser sa base, rend la tâche de Johnson d’autant plus difficile face à une opposition démocrate unifiée.
Une paralysie politique aux conséquences imminentes
Si aucun accord n’est trouvé d’ici vendredi minuit heure de Washington D.C, les premiers effets du shutdown ne se feront sentir qu’à partir de lundi. Ce court répit offre un espoir ténu aux législateurs pour trouver une issue. Toutefois, le blocage persistant entre les priorités républicaines, les exigences de Trump et les demandes démocrates pourrait prolonger cette crise bien au-delà du week-end.
Le président Biden et les Démocrates au Sénat insistent sur un retour à un accord bipartite, rejetant la dernière proposition comme une « farce » servant les intérêts des milliardaires. Cette impasse illustre une fois de plus la polarisation extrême du paysage politique américain, où les désaccords internes et les rivalités partisanes mettent en péril la stabilité gouvernementale.