- Circle a gelé 58 millions de dollars en USDC sur deux portefeuilles liés au memecoin LIBRA, accusé de fraude après une explosion de sa capitalisation en Argentine.
- Le président argentin Javier Milei, initialement promoteur du projet, affirme aujourd’hui avoir été manipulé, alors que des soupçons pèsent sur sa sœur.
- Malgré des plaintes et une demande d’accès aux comptes bancaires de Milei, l’unité d’enquête argentine chargée du dossier a été mystérieusement dissoute.
Circle gèle 2 wallets liés au memecoin LIBRA
Le couperet est tombé : Circle a gelé deux portefeuilles liés au projet Libra, un memecoin explosif puis frauduleux qui a secoué l’Argentine. Montant bloqué : 57,6 millions de dollars en USDC. Une décision brutale, alors que le scandale politico-financier continue de s’envenimer.
Deux wallets sous surveillance
Selon Arkham, l’un des portefeuilles gelés contient à lui seul plus de 44 millions de dollars. L’autre, identifié comme le wallet deployer de Libra, en contient environ 13 millions. Circle, émetteur de l’USDC, n’a pas précisé à la demande de quelle autorité ces fonds ont été figés.
Deux pistes s’opposent : le cabinet Burwick Law affirme avoir obtenu l’ordonnance auprès d’un tribunal fédéral américain. En parallèle, l’avocat Martin Romeo, impliqué dans l’affaire en Argentine, affirme que la demande a été formulée localement par les plaignants sud-américains. Circle, de son côté, garde le silence.
Milei, memecoins et manipulation politique
Au cœur du scandale : la promotion du token LIBRA par le président argentin Javier Milei. Présenté comme un outil d’aide aux PME locales, le projet a vu sa capitalisation exploser à plus de 2 milliards de dollars, avant de s’effondrer de plus de 90 %. Milei avait lui-même partagé l’adresse du contrat sur ses réseaux sociaux, avant de se rétracter publiquement.
Il affirme aujourd’hui avoir été manipulé, niant tout lien direct avec le projet. Mais selon Hayden Davis, PDG de Kelsier Ventures et supposé conseiller de Libra, c’est la sœur de Milei qui aurait été rémunérée pour influencer le président.
Une enquête qui vacille
Alors que des accusations de fraude ont été déposées contre Milei, la justice argentine a demandé l’accès aux comptes bancaires du président et de sa sœur. Pourtant, quelques jours plus tard, l’unité spéciale en charge de l’enquête Libra a été purement et simplement dissoute.
Entre manipulation politique, influence monétaire et disparition de preuves, le scandale Libra est en train de se transformer en affaire d’État. Et désormais, ce sont 58 millions de dollars gelés qui viennent alourdir le dossier.