Russie : La première ministre danoise s’inquiète de la dépendance de l’Europe à la technologie chinoise

Mette Frederiksen exhorte l’Europe à réduire sa dépendance technologique à la Chine et à renforcer sa sécurité face aux défis géopolitiques actuels.
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  1. Mette Frederiksen, Première ministre danoise, avertit l’Europe contre une dépendance excessive à la technologie chinoise, soulignant les leçons tirées de la dépendance au gaz russe.
  2. Elle appelle à diversifier les sources technologiques et à renforcer les investissements européens pour éviter les erreurs du passé, sans préciser si cela implique des restrictions commerciales.
  3. Frederiksen insiste sur la nécessité d’une coopération renforcée pour la sécurité européenne, notamment face aux menaces posées par la « flotte fantôme » russe et l’invasion de l’Ukraine.

L’Europe, qui a appris de manière brutale les conséquences d’une dépendance excessive à l’égard d’un fournisseur unique, comme cela a été le cas avec le pétrole et le gaz russes, doit éviter de répéter cette erreur avec la Chine en matière de technologie.

C’est le message principal de Mette Frederiksen, Première ministre danoise, qui a récemment souligné l’importance pour l’Union européenne de diversifier ses sources technologiques.

Dans une interview accordée au Financial Times, Frederiksen a insisté sur la nécessité de changer l’attitude européenne face aux enjeux géopolitiques actuels, notamment en ce qui concerne la montée en puissance de la Chine. Elle a exprimé des inquiétudes quant au soutien implicite de Pékin à l’invasion prolongée de l’Ukraine par la Russie, appelant l’Europe à faire preuve de prudence et à renforcer ses investissements dans les technologies locales.

La menace d’une dépendance technologique

Nous étions trop dépendants du gaz et du pétrole russes, et maintenant nous risquons de faire la même chose avec la Chine pour de nombreuses technologies, ce qui est une grosse erreur.

Frederiksen a averti que l’Europe court le risque de répéter les erreurs du passé en devenant trop dépendante de la Chine pour certaines technologies critiques. Cependant, elle n’a pas précisé si elle soutenait l’imposition de restrictions commerciales pour réduire cette dépendance.

Le forum de sécurité Globsec, où Frederiksen s’exprimait, a également vu des personnalités comme Petr Pavel, président de la République tchèque, mettre en avant le rôle clé que la Chine pourrait jouer pour mettre fin à l’agression russe en Ukraine. Joseph Wu, secrétaire général du Conseil national de sécurité de Taïwan, a quant à lui suggéré que l’Europe pourrait réduire sa dépendance à l’égard de la Chine en renforçant une chaîne d’approvisionnement démocratique résiliente avec des partenaires partageant les mêmes valeurs, tels que les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud et Taïwan.

Une coopération renforcée pour la sécurité européenne

La Première ministre danoise a également abordé la question de la « flotte fantôme » russe, un réseau de navires utilisés par Moscou pour contourner les sanctions occidentales et soutenir son économie de guerre. Frederiksen a souligné le risque environnemental que représentent ces navires, qui traversent régulièrement les détroits danois, mais n’a pas précisé les mesures spécifiques que l’Union européenne pourrait prendre pour contrer cette menace.

Le Danemark, pionnier dans le soutien militaire à l’Ukraine, a déjà fourni des munitions et des avions de chasse F-16 à Kyiv. Frederiksen a exhorté les alliés occidentaux à éliminer les « lignes rouges » restantes concernant la fourniture d’armes à l’Ukraine, affirmant que les restrictions sur les dons d’armes étaient une erreur stratégique.

Nous n’avons plus le temps de tergiverser. Face à une guerre comme celle que subit l’Ukraine, avec des conséquences globales pour nous tous, définir des limites ne fait que donner un avantage à l’ennemi. Ce qui est nécessaire en Ukraine, nous devons le leur fournir.

En somme, les propos de Mette Frederiksen mettent en lumière une Europe à la croisée des chemins, où la dépendance à l’égard de puissances étrangères, qu’elles soient russes ou chinoises, est remise en question. La Première ministre danoise appelle à une réévaluation des priorités stratégiques de l’Europe, en insistant sur l’importance de l’autonomie technologique et de la solidarité dans le contexte des défis géopolitiques actuels.

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