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- Donald Trump a confirmé qu’il maintiendra Jay Powell à la tête de la Réserve fédérale jusqu’en mai 2026, malgré les critiques passées sur sa gestion des taux d’intérêt.
- Trump prévoit des tarifs douaniers massifs et des déportations à grande échelle, avec une collaboration limitée sur l’immigration pour les arrivants durant leur enfance.
- Trump souhaite réduire les dépenses fédérales sans toucher à la Sécurité sociale et à Medicare, tout en limitant l’aide à l’Ukraine et en révisant les engagements envers l’OTAN.
Pas de remplacement prévu pour Jay Powell à la tête de la Fed
Questionné sur un potentiel renvoi de Jerome Powell, Trump répondait comme il sait très bien le faire :
Je pense que si je lui disais de le faire (démissionner), il le ferait. Mais si je le lui demandais, il ne le ferait probablement pas.
Donald Trump, président-élu des États-Unis, a confirmé qu’il ne chercherait pas à destituer Jay Powell, président de la Réserve fédérale, avant la fin de son mandat en mai 2026. Cette annonce intervient alors que des inquiétudes se multiplient sur l’indépendance de la banque centrale sous son administration. Powell, nommé en 2017 par Trump lui-même et reconduit par Joe Biden pour un second mandat, a déjà affirmé qu’il ne quitterait pas ses fonctions avant terme, ajoutant que la loi protège l’autonomie de la Fed.
Lors de l’émission Meet the Press sur NBC, Trump a laissé entendre que Powell pourrait répondre à une demande explicite de sa part, tout en reconnaissant qu’il n’en ferait probablement rien. Ce commentaire alimente les spéculations sur une potentielle tension entre la Fed et l’administration Trump, exacerbée par les attaques répétées du président-élu contre Powell lors de son premier mandat, où il l’avait qualifié “d’ennemi” pour avoir résisté aux baisses de taux d’intérêt qu’il souhaitait.
Tarifs douaniers massifs et déportations à grande échelle
Trump a réitéré son intention d’introduire des tarifs douaniers importants dès son retour à la Maison Blanche, malgré les craintes d’une augmentation de l’inflation. Bien qu’il admette ne pas pouvoir garantir que ces mesures n’entraîneront pas une hausse des coûts pour les consommateurs, il les défend comme un outil stratégique de négociation. “J’ai arrêté des guerres avec des tarifs”, a-t-il affirmé, balayant les critiques sur leur impact potentiel sur l’économie américaine.
En matière d’immigration, Trump prévoit de déporter tous les immigrants en situation irrégulière, tout en proposant de collaborer avec les démocrates sur une régularisation limitée pour les individus arrivés aux États-Unis durant leur enfance. Il a également promis de mettre fin au droit du sol par décret, une mesure qui risque de provoquer de vives oppositions juridiques et politiques.
Une réduction des dépenses gouvernementales, mais sans toucher aux droits acquis
Trump a affirmé vouloir réduire la taille du gouvernement fédéral tout en garantissant que les programmes comme la Sécurité sociale et Medicare resteront inchangés pour les bénéficiaires actuels. “Les gens recevront ce qu’ils reçoivent”, a-t-il déclaré, s’opposant à toute réforme impopulaire de ces programmes sociaux. Cette stratégie vise à minimiser les tensions politiques tout en poursuivant son objectif de rationaliser les dépenses publiques.
Une politique étrangère révisée : Ukraine et OTAN en ligne de mire
Sur le plan international, Trump prévoit de réduire considérablement l’aide militaire et financière accordée à l’Ukraine, une décision qui pourrait redéfinir les relations transatlantiques. Il a également critiqué l’implication des États-Unis dans l’OTAN, insistant sur la nécessité de recentrer les priorités américaines sur des enjeux internes.
Les plans économiques et politiques de Trump s’annoncent comme un défi pour la stabilité financière du pays. Certains économistes craignent que ses tarifs douaniers et son approche agressive de la déportation aggravent les pressions inflationnistes, limitant ainsi la capacité de la Réserve fédérale à ajuster ses taux d’intérêt. Avec une Fed qui pourrait ralentir le rythme des baisses de taux dès 2025, les marchés restent en alerte face à une administration Trump potentiellement plus interventionniste dans les choix de politique monétaire.