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- Paul Atkins est nommé président de la SEC par Donald Trump, avec une validation du Sénat suivant une ligne partisane, marquant un changement d’orientation majeur vers une régulation plus favorable à l’innovation financière.
- Ancien conseiller d’entreprises crypto, Atkins est perçu comme un allié du secteur ; son arrivée s’accompagne d’un abandon de plusieurs procédures et d’un redécoupage des compétences de la SEC sur les actifs numériques.
- La commission SEC est actuellement incomplète, avec seulement trois membres, ce qui pourrait renforcer les tensions politiques autour de décisions sensibles, notamment celles liées aux projets crypto soutenus par l’entourage de Trump.
Le Sénat valide Atkins en nouveau président de la SEC
Le Sénat américain a validé la nomination de Paul Atkins à la présidence de la Securities and Exchange Commission (SEC), marquant un tournant majeur dans l’approche réglementaire des marchés financiers, notamment pour l’écosystème crypto. Ancien commissaire républicain à la SEC, Atkins est reconnu pour sa proximité avec le secteur privé et ses prises de position en faveur de l’innovation financière. Sa nomination, proposée par Donald Trump, a été entérinée par 52 voix contre 44, suivant une ligne strictement partisane.
Une nomination stratégique qui redessine l’avenir de la régulation financière américaine
Le nouveau président de la SEC bénéficie d’une solide expérience à la croisée des mondes politique et financier. Après un premier passage remarqué au sein de l’agence, il s’était reconverti en tant que conseiller de grandes entreprises crypto à Washington, ce qui lui confère une compréhension fine des enjeux liés aux actifs numériques. Son arrivée à la tête de la SEC est perçue comme une victoire pour le secteur, en quête de stabilité réglementaire et d’un cadre favorable à l’innovation.
Une transition rapide et une révision en profondeur de la stratégie crypto
Dans l’attente de l’assermentation officielle d’Atkins, l’intérim a été assuré par Mark Uyeda, également nommé par Trump. Ce dernier a profité de cette transition pour accélérer un virage réglementaire express : une vague de dossiers d’enforcement visant les actifs numériques a été abandonnée, et de nouveaux contours ont été dessinés pour clarifier les limites d’intervention de l’agence.
Des pans entiers de l’écosystème ont ainsi été déclarés hors du champ de compétence de la SEC, notamment certaines stablecoins, des memecoins comme le $TRUMP — rattaché à la galaxie financière de l’ancien président —, ainsi que les activités de minage en proof-of-work. Ces décisions, bien que temporaires, ont donné le ton d’une administration plus permissive, rompant avec l’approche rigide incarnée par Gary Gensler.
Des zones d’ombre persistantes et une commission incomplète
Atkins entame son mandat dans un contexte institutionnel incertain. La commission de la SEC, qui doit légalement comporter cinq membres, n’en compte actuellement que trois. La seule représentante démocrate, Caroline Crenshaw, siège toujours malgré l’expiration de son mandat, tandis que la Maison Blanche n’a pas encore nommé de remplaçants.
Cette configuration déséquilibrée pourrait accentuer les tensions politiques autour des prochaines décisions réglementaires, d’autant que les nouvelles orientations de la SEC coïncident étroitement avec les intérêts économiques de l’entourage Trump. L’entreprise familiale est impliquée dans le développement de memecoins et d’un projet de stablecoin via World Liberty Financial, autant de dossiers que Paul Atkins devra désormais encadrer, en lien avec les réformes législatives en cours au Congrès.
