- La panne mondiale de Cloudflare a paralysé une large partie du Web3, rendant inaccessibles explorateurs, agrégateurs et services essentiels comme Arbiscan ou DefiLlama.
- L’incident survient quelques semaines après une panne d’AWS, révélant une dépendance critique de l’écosystème crypto à des fournisseurs centralisés et fragilisant traders et plateformes.
- L’action Cloudflare (NET) a chuté de 3,5 % pendant l’interruption, renforçant les doutes autour de la fiabilité opérationnelle alors que l’entreprise prépare le lancement de son stablecoin NET Dollar.
Le trafic mondial a vacillé ce mardi lorsque Cloudflare a cessé de répondre. En quelques minutes, les sites crypto les plus consultés ont affiché des erreurs internes. Pour des millions d’utilisateurs, l’écosystème Web3 s’est retrouvé figé, impossible à charger. Une nouvelle piqûre de rappel sur la fragilité de l’infrastructure qui supporte finance décentralisée, plateformes d’échange et explorateurs de blocs.
Cloudflare : un blackout qui touche les poids lourds
Toncoin signale une interruption majeure. Arbiscan renvoie des pages inaccessibles. DefiLlama affiche des erreurs internes répétées. Même X, pourtant habitué aux pics de charge, apparaît par intermittence. À travers l’écosystème, le même message surgit sur les écrans : erreur 500.
Un code qui, dans l’univers web, signifie une chose simple. Le serveur ne peut plus répondre. Les utilisateurs n’ont aucun moyen de contourner le problème tant que l’infrastructure ne redémarre pas. Lorsque Cloudflare tombe, une partie du Web tombe avec lui.
Cloudflare reconnaît la panne
À 11:48 UTC, la société confirme enquêter sur une défaillance globale qui impacte tableau de bord, API et clients. Une mention directe aux erreurs 500, multiples, simultanées, impossibles à éviter. Un aveu rare qui souligne l’ampleur du problème.
Les observateurs notent immédiatement un parallèle inquiétant. Cette panne survient à peine quelques semaines après une interruption massive d’AWS, qui avait immobilisé Coinbase, Base et Robinhood. Deux géants de l’infrastructure en difficulté à quelques jours d’intervalle. Une situation qui alimente déjà les discussions sur la dépendance critique des acteurs crypto à des prestataires centralisés.
BitMEX également touché
L’échange historique confirme à son tour des interruptions liées à la panne Cloudflare. Pour les traders, la situation rappelle que la moindre coupure peut désactiver des outils essentiels en plein mouvement de marché. Dans un secteur où la moindre minute compte, cette vulnérabilité ne passe jamais inaperçue.
L’action NET chute pendant la panne
Les investisseurs réagissent immédiatement. L’action NET a reculé de 3.5 %. Une baisse brutale pour un fournisseur d’infrastructure rarement pris en défaut. L’entreprise reste par ailleurs scrutée depuis l’annonce de NET Dollar, son futur stablecoin indexé sur le dollar, toujours pas lancé. Un projet ambitieux qui requiert une confiance absolue dans sa fiabilité technique.
Une nouvelle alerte pour l’industrie crypto
Bien que tout semble déjà rentrer dans l’ordre, chaque incident de ce type renforce la même conclusion. Le Web3 peut promettre décentralisation, autonomie et résilience. Pourtant, une large partie de son accès public repose encore sur des services centralisés comme Cloudflare ou AWS. Les chiffres de la panne montrent à quel point cette dépendance est profonde.
L’indisponibilité simultanée d’explorateurs, d’outils de données et de plateformes sociales crée un effet domino immédiat. Les utilisateurs perdent la visibilité sur les réseaux. Les traders perdent leurs interfaces. Les écosystèmes entiers se retrouvent silencieux, le temps d’une panne.
Une coupure courte, mais un message clair. Lorsque l’infrastructure vacille, c’est toute l’économie crypto qui retient son souffle.