- Hyperliquid lance son stablecoin USDH après la victoire de Native Markets contre Paxos, Frax et Agora, avec déjà plusieurs millions échangés dès l’ouverture du marché USDH/USDC.
- USDH est adossé au dollar et garanti par du cash et des bons du Trésor US, avec transparence assurée par des oracles et un mécanisme de rachat du token HYPE.
- Le choix d’une solution interne illustre la tendance des exchanges à créer leurs propres stablecoins pour contrôler leur liquidité dans un marché en pleine explosion à 280 milliards $.
Le stablecoin USDH vient officiellement d’entrer en scène sur Hyperliquid. C’est Native Markets qui a remporté la bataille des validateurs début septembre, face à des concurrents de poids comme Paxos, Frax ou Agora. Résultat : depuis ce 24 septembre au matin, un marché USDH/USDC est ouvert avec déjà plusieurs millions de dollars déjà échangés.
Cette arrivée n’est pas anodine. Hyperliquid mise sur un dollar numérique natif pour renforcer son indépendance et son contrôle sur les flux de liquidité. Dans un contexte où la guerre des stablecoins fait rage entre blockchains et exchanges, ce lancement positionne la plateforme comme un acteur capable de rivaliser avec les géants du secteur.
Un stablecoin adossé au dollar et pensé pour la transparence
USDH est un stablecoin indexé sur le dollar, émis directement sur HyperEVM et relié à l’ensemble de l’écosystème Hyperliquid. Native Markets assure que chaque jeton est intégralement garanti par du cash et des bons du Trésor américain de court terme. Une partie des réserves est gérée off-chain, mais un volet on-chain permet d’assurer une transparence continue grâce à des flux de données oracles.
Au-delà de la simple parité avec le dollar, le modèle économique intègre un mécanisme original : une portion des revenus générés par les réserves sera utilisée pour racheter du HYPE, le token natif d’Hyperliquid. De quoi renforcer la valeur de l’écosystème tout en fidélisant sa communauté.
Un choix étrange face à Paxos et PayPal
La compétition a été intense. Paxos, par exemple, avait mis en avant ses connexions avec PayPal et Venmo pour séduire les validateurs, poussant même PayPal a communiquer sur le vote. Pourtant, la communauté d’Hyperliquid a tranché : mieux valait privilégier une solution locale, conçue sur mesure et plus étroitement alignée sur les besoins de la plateforme. Les parieurs de Polymarket ne s’y sont pas trompés, misant massivement sur Native Markets bien avant le vote final, laissant peser des soupçons d’insiders…
Ce choix illustre une tendance forte : les exchanges veulent désormais leurs propres rails en dollars, sans dépendre uniquement de géants déjà bien installés. Hyperliquid s’aligne ainsi sur la stratégie de centralisation interne de sa liquidité et de ses frais.
Un marché des stablecoins en pleine effervescence
Le lancement de l’USDH intervient à un moment clé. La capitalisation totale des stablecoins frôle désormais les 280 milliards de dollars, un record historique. L’USDT et l’USDC dominent encore largement, mais la place est de plus en plus disputée par de nouveaux entrants, chacun cherchant à capter une part de ce marché colossal.
En ouvrant son propre dollar numérique, Hyperliquid se dote d’un atout majeur pour attirer traders et capitaux. Le pari est clair : faire de l’USDH une alternative crédible, capable de s’imposer dans un secteur où la confiance et la liquidité sont les deux piliers essentiels.
