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Points clés :
- Gemini a déposé une plainte contre Genesis Global Holdco, dans le cadre d’une affaire à plus de 1.6 milliard de dollars.
- Le conflit entre les deux entreprises porte sur la manière de traiter les garanties utilisées pour les prêts dans le programme Gemini Earn.
- Gemini estime que Genesis essaye de détourner une partie des fonds de garantie vers d’autres créanciers, plutôt que de les allouer aux remboursements des utilisateurs de EARN.
Un nouveau conflit financier impliquant Gemini et Genesis
La plateforme d’échange Gemini a récemment déposé une procédure contradictoire contre Genesis, une société de prêt crypto en faillite depuis maintenant plus de 9 mois. Au cœur de cette bataille juridique se trouvent 1,6 milliard de dollars, représentés par 62 millions d’actions de Grayscale Bitcoin Trust (GBTC).
Gemini accuse Genesis d’avoir mal géré ces actions GBTC qui devaient être utilisées comme garantie pour des prêts via le produit Earn appartenant à l’exchange. En effet, les deux acteurs auraient conclu un accord qui garantissait que ces fonds seraient utilisés comme garantie pour les clients du programme EARN.
Selon Gemini, Genenis souhaitent détourner une partie de la valeur totale de la garantie vers d’autres créanciers, plutôt que de les restituer aux utilisateurs de EARN. Une manœuvre que Gemini juge inacceptable. La société précise que les 1.6 milliard de dollars de garantie satisferaient pleinement à rembourser « chaque utilisateur de Earn ».
De plus, Gemini explique avoir déjà récupéré près de 285 millions de dollars en saisissant la garantie. Toutefois, Genesis conteste cette action, ce qui empêche la distribution des fonds aux utilisateurs lésés. Toujours selon le géant américain : « Genesis a pris à plusieurs reprises des mesures pour nuire aux utilisateurs Earn et pour entraver et retarder la récupération de leurs actifs numériques par les utilisateurs Earn”
DCG, la société mère de Genesis, également sous les radars
La situation est d’autant plus complexe que le groupe Digital Currency (DCG), société mère de Genesis, est également impliqué. En effet, DCG aurait « transféré des garanties supplémentaires » à Genesis dans l’unique but de les distribuer à Gemini. Cependant, Genesis envisage d’utiliser ces garanties à d’autres fins.
Si le tribunal se range du côté de Gemini, cela pourrait faciliter le retour de plus d’un milliard de dollars en actifs numériques que Genesis aurait indûment retenu. D’autant que les utilisateurs de Gemini Earn représentent 99 % des créanciers de Genesis, et leurs réclamations représentent 28 % de toutes les réclamations en valeur.
Le conflit a également attiré l’attention des régulateurs, y compris le procureur général de New York, qui a récemment poursuivi en justice Gemini, Genesis et DGC pour avoir « fraudé des utilisateurs, dont 29 000 New-Yorkais », avec le programme EARN.