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- Les fondateurs de Lido et Paradigm financent en secret Symbiotic, une startup de restaking qui défie EigenLayer.
- Symbiotic promet une approche plus flexible du restaking en acceptant tous les jetons ERC-20, y compris stETH.
- Symbiotic serait déjà en discussion avec les principales entreprises de restaking avec plusieurs intégrations prévues et un lancement attendu d’ici la fin de l’année.
L’ascension des protocoles de restaking sur la blockchain, initiée par EigenLayer, a provoqué une réaction parmi les fondateurs de Lido, la plateforme dominante de staking liquide.
Ces derniers, en association avec le fonds de capital-risque Paradigm, soutiennent secrètement une nouvelle entreprise, Symbiotic, pour concurrencer EigenLayer dans cet espace en pleine expansion. Selon des sources proches du dossier, des documents internes de l’entreprise ont révélé des schémas de fonctionnement du projet. Ce développement pourrait signaler un affrontement majeur susceptible de redéfinir le paysage de la finance décentralisée (DeFi).
Symbiotic bénéficie du soutien de Konstantin Lomashuk et Vasiliy Shapovalov, via leur société de capital-risque Cyber Fund, mais aussi de Paradigm, l’un des principaux investisseurs de Lido.
Symbiotic, une nouvelle approche du restaking
Développé par l’équipe qui a précédemment créé un service de staking appelé Stakemind, Symbiotic sera « un protocole de restaking permissionless offrant des mécanismes flexibles pour coordonner les opérateurs de nœuds et les fournisseurs de sécurité économique dans les réseaux décentralisés« , selon les documents internes examinés.
Ces documents étaient marqués comme « préliminaires » et « non destinés à la distribution« , mais plusieurs équipes du jeune écosystème de restaking, y compris des services de validation active (AVS) et des services de restaking liquide basés sur EigenLayer, affirment avoir déjà entamé des discussions pour s’intégrer avec ce protocole.
CoinDesk a d’ailleurs partagé des captures d’écran de ces documents :
Symbiotic permettra aux utilisateurs de restaker en utilisant le jeton stETH de Lido et d’autres actifs populaires qui ne sont pas nativement compatibles avec EigenLayer. Contrairement à EigenLayer, qui n’accepte que les jetons ETH, Symbiotic offrira une méthode pour que les applications décentralisées, les AVS, sécurisent collectivement les unes les autres.
Les utilisateurs pourront restaker des actifs déposés auprès d’autres protocoles crypto pour aider à sécuriser ces AVS – qu’il s’agisse de rollups, d’infrastructures d’interopérabilité ou d’oracles – en échange de récompenses.
La concurrence dans les marchés financiers
L’émergence d’un concurrent potentiellement redoutable pour EigenLayer souligne comment les entreprises et les investisseurs cherchent à capitaliser sur le restaking, une tendance qui domine désormais les discussions dans l’industrie.
L’implication de Cyber Fund, dirigé par les cofondateurs de Lido, et de Paradigm, pourrait positionner Symbiotic pour défier EigenLayer. Cela montre également que les proches de Lido perçoivent l’approche de restaking d’EigenLayer comme une menace potentielle pour sa propre domination. Bien que Lido reste le plus grand protocole de finance décentralisée sur Ethereum, sa stratégie autour du restaking jouera un rôle majeur dans sa capacité à maintenir sa position de leader dans le domaine général du staking.
Les membres de Lido DAO, l’organisation autonome décentralisée qui contrôle le protocole Lido, ont proposé publiquement l' »Alliance Lido« , un cadre directeur pour le restaking qui placerait stETH au centre de cette tendance. Symbiotic, financé par les cofondateurs de Lido, s’aligne bien sur le cadre de l’Alliance Lido, acceptant tous les jetons ERC-20, y compris le stETH de Lido, mais pas les dépôts ETH.
Des discussions sont en cours avec des entreprises de restaking pour intégrer Symbiotic une fois lancé. Symbiotic n’a pas publié d’informations publiquement et n’a pas confirmé la date de son lancement, mais plusieurs sources consultées s’attendent à ce que la plateforme soit lancée sous une forme ou une autre d’ici la fin de l’année.