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- Le Hub d’Innovation pour la Sécurité Intérieure de l’Union Européenne rappelle que les mixeurs et les réseau de confidentialité, tels que Tornado Cash et Monero, rendent difficile pour les autorités le traçage des transactions en masquant les détails essentiels.
- Les layer 2, comme le réseau Lightning, sont cités comme pouvant être utilisés pour effectuer des paiements de manière presque invisible, posant des défis supplémentaires pour la surveillance légale.
- L’Autorité des Marchés Financiers en France identifie la crypto monnaie comme un risque élevé pour le blanchiment d’argent, nécessitant une réglementation et une surveillance accrues.
Le Hub d’Innovation pour la Sécurité Intérieure de l’Union Européenne a récemment mis en lumière les défis que représentent certaines technologies blockchain pour les agences chargées de l’application de la loi.
Selon ce réseau de laboratoires soutenant les organisations de sécurité internes des 27 pays membres, les plateformes telles que les mixeurs, les crypto monnaies de confidentialité et les blockchains de layer 2 peuvent considérablement compliquer le traçage des fonds.
Mixeurs crypto et réseaux de confidentialité
Les mixeurs crypto, qui ont été particulièrement mis en avant par l’affaire Tornado Cash, permettent aux utilisateurs de crypto-monnaies d’échanger des tokens tout en masquant les adresses des portefeuilles sur des réseaux comme Ethereum, BNB Chain, Arbitrum, Avalanche et Optimism.
Ces outils, en utilisant des preuves à divulgation nulle de connaissance, permettent de retirer des fonds du mixeur sans révéler le montant du dépôt initial, ce qui complexifie grandement le travail des forces de l’ordre pour retracer l’origine des fonds, notamment illicites.
Défis posés par les layer 2
Selon le HISI, les solutions de layer 2, comme le réseau Lightning, peuvent également être détournées à des fins criminelles. Ces technologies permettent de réaliser des paiements de manière presque invisible, sans que les horaires et les montants des paiements ne soient visibles, ajoutant une couche supplémentaire de complexité pour les enquêtes légales.
De même, les nouveaux schémas de chiffrement des portefeuilles peuvent compliquer l’accès légal par les forces de l’ordre.
Selon Tracfin, les crypto-actifs sont de plus en plus utilisés, notamment pour le blanchiment de fonds issus d’activités criminelles (attaque par rançongiciel par exemple), dans des circuits de fraude fiscale ainsi que dans le financement du terrorisme.
AMF
Perspective réglementaire française
Parallèlement, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) en France a signalé que la crypto reste un risque élevé pour le blanchiment d’argent en raison de sa popularité, de sa nature transfrontalière et de l’anonymat qu’offrent des plateformes comme les mixeurs.
Dans un rapport publié le même jour que celui de l’UE, l’AMF souligne la nécessité d’une vigilance accrue et d’une réglementation adaptée pour gérer ces risques tout en reconnaissant les innovations technologiques que ces plateformes apportent.