Ethereum : Vitalik dévoile un plan stratégique pour renforcer la valeur de l’ETH

1. Vitalik Buterin propose que les solutions L2 allouent une partie de leurs frais à ETH par des mécanismes comme le burn et le staking, pour renforcer sa centralité dans l’écosystème Ethereum.
2. Ethereum mise sur des standards comme l’ERC-3770 et des bridges fiables pour assurer l’interopérabilité entre L2, offrant une expérience utilisateur fluide et cohérente.
3. Avec des innovations telles que PeerDAS, Ethereum ambitionne d’augmenter sa capacité à 100 000 transactions par seconde, mais nécessite des efforts coordonnés pour relever les défis sociaux et techniques.

Renforcer la place de l’ETH dans l’écosystème Ethereum

Vitalik Buterin, cofondateur d’Ethereum, appelle à des mesures concrètes pour recentrer la dynamique économique autour de l’ether. Il insiste sur la nécessité de soutenir ETH comme actif central dans l’écosystème, aussi bien au niveau de la couche principale (L1) que des solutions de seconde couche (L2). Cette stratégie, décrite dans un article récent, vise à maximiser la valeur de l’ETH tout en renforçant la résilience et la pertinence d’Ethereum dans un paysage concurrentiel.

Pour ce faire, Vitalik propose que les L2 allouent une partie de leurs frais à l’ETH par des mécanismes comme le burn, le staking ou le financement des biens publics. Il met également en avant l’importance de développer des applications qui utilisent ETH comme collatéral principal, contribuant ainsi à solidifier sa place dans l’écosystème.

Ces propositions interviennent alors que l’Ethereum Foundation, souvent critiquée pour sa gestion des fonds et son manque de vision, fait face à une perte d’influence. ETH a vu sa capitalisation boursière diminuer et son ratio par rapport au Bitcoin retomber à des niveaux observés pour la dernière fois en 2021. Pendant que le BTC atteint des sommets historiques, rapportant jusqu’à 160% à ses investisseurs sur un an, l’ether n’a progressé que de 40%, restant loin de son ATH de 2021.

Ethereum : une innovation sociale et technique unique

Au-delà de la technologie, Ethereum se distingue comme un modèle social décentralisé. Selon Buterin, l’écosystème reflète une vision collaborative où les normes traditionnelles sont inversées : ce sont les développeurs et les contributeurs techniques qui occupent le devant de la scène. Ce modèle, décrit comme une « technologie sociale », est indissociable des avancées techniques. Une gouvernance centralisée de l’écosystème mettrait en péril la décentralisation technique qu’Ethereum cherche à préserver.

L’évolutivité grâce aux solutions de layer 2

Les solutions L2 jouent un rôle clé dans la stratégie d’évolutivité d’Ethereum. Depuis leurs débuts, elles ont progressé pour atteindre un niveau de maturité impressionnant, augmentant la capacité de transaction de 17 fois tout en réduisant les coûts de manière significative. Mais cette réussite s’accompagne de défis majeurs, notamment la saturation de l’espace blob et les disparités entre les standards des L2.

Vitalik propose d’intensifier les efforts pour augmenter la capacité des blobs. Avec des innovations comme PeerDAS, Ethereum vise une augmentation progressive jusqu’à 128 blobs par slot, permettant d’atteindre 100 000 transactions par seconde. Cependant, il avertit que ces progrès nécessitent des priorités claires et des efforts coordonnés entre les développeurs.

L’interopérabilité comme clé de l’expérience utilisateur

Pour que l’écosystème reste cohérent, Buterin met l’accent sur l’importance des standards communs pour les L2. Des initiatives comme l’ERC-3770, qui standardise les adresses spécifiques aux chaînes, ou des bridges inter-chaînes fiables, sont essentielles pour éliminer les barrières entre les différentes solutions. L’objectif est de garantir une expérience utilisateur fluide, où chaque interaction semble faire partie d’un même réseau.

Économie de l’ETH : un actif triple point

Vitalik insiste sur une approche multi-facettes pour maximiser la valeur de l’ETH. Outre son rôle de collatéral principal, il envisage des mécanismes comme le burn des frais, le staking permanent et des contributions aux biens publics pour renforcer l’utilité et la rareté de l’ETH. Il évoque également la possibilité d’introduire un prix minimum pour les blobs, qui pourrait générer jusqu’à 713 000 ETH brûlés par an.

Les défis sociaux et techniques

L’un des principaux défis pour Ethereum est de maintenir un équilibre entre innovation technique et cohésion sociale. La coordination entre une multitude d’acteurs, notamment les équipes L2, les portefeuilles et les développeurs d’applications, est cruciale pour éviter la fragmentation de l’écosystème. Buterin appelle à une participation active de la communauté pour relever ces défis.