Le DOJ veut interdire les 7 experts proposés par SBF de témoigner

Les procureurs contestent la pertinence et l’adéquation des témoins experts choisis par Sam Bankman-Fried dans le cadre de son prochain procès pour fraude et complot.
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Dernière modification effectuée le 18.09.2023 04:01

Dans une manœuvre juridique qui pourrait avoir un impact significatif sur le prochain procès pour fraude et complot du fondateur de FTX, Sam Bankman-Fried, le Département de la Justice (DOJ) a ciblé sa liste choisie de témoins experts. Selon une récente déposition, les procureurs soutiennent que les sept experts proposés par la défense de Sam Bankman-Fried devraient être disqualifiés pour témoigner.

Selon le DOJ, ces témoins ont soit échoué à fournir une divulgation adéquate de leurs opinions, soit abordé des sujets qui pourraient confondre le jury, soit se sont aventurés dans des domaines qui ne sont pas pertinents pour les charges en question.

Lors du procès, le gouvernement appellera au moins deux témoins – Gary Wang et Nishad Singh – qui ont participé à l’écriture du code de FTX.

Décortiquer la controverse

Parmi ceux examinés figure Lawrence Akka, un avocat britannique dont le témoignage proposé se concentre sur la définition d’un « trust » en droit – un rôle que le DOJ revendique exclusivement pour le juge. Joseph Pimbley et Thomas Bishop, consultants de différentes entreprises, sont critiqués pour leurs dossiers de divulgation vagues. D’un autre côté, le DOJ ne voit pas la nécessité de Brian Kim, un expert en analyse de données et en médecine légale, et Bradley Smith, professeur de droit à la Capital University Law School, car leurs domaines d’expertise sont considérés comme non pertinents pour les charges spécifiques. La crédibilité de Peter Vinella, expert en services financiers, est également contestée, faute d’une expérience suffisante dans l’industrie de la crypto, et Andrew Di Wu, professeur adjoint à l’Université du Michigan, dont le témoignage est jugé « non pertinent » pour les questions clés du procès.

Une contre-manœuvre de la défense de SBF

Alors que la défense et l’accusation se disputent l’avantage, l’équipe juridique de Sam Bankman-Fried n’est pas sans contre-mesures. Ils ont déposé des motions pour exclure Peter Easton, professeur de comptabilité à l’Université de Notre Dame et témoin de l’accusation, citant le manque de fondement pour son témoignage prévu. Ceci fait partie de la stratégie plus large de la défense, qui vise également à limiter l’utilisation du matériel de découverte et à négocier plus de temps pour que Sam Bankman-Fried prépare sa défense.

Un face-à-face virtuel

Pour ajouter au drame, une réunion virtuelle entre les deux équipes juridiques est prévue pour ce mercredi. Parmi les points à discuter figurent les motions de la défense pour que Sam Bankman-Fried soit autorisé à sortir plus fréquemment de prison pour préparer sa défense. Cette étape critique de la procédure judiciaire survient à la suite de la livraison par le DOJ d’un impressionnant 7,7 millions de pages de documents à la défense, soulevant d’autres questions sur la transparence et l’équité du procès.

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