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Dernière modification effectuée le 26.05.2022 20:54
Un récent rapport révèle que l’Arabie Saoudite étudie la possibilité de mettre en œuvre les technologies blockchains au sein de son administration. Cette avancée pourrait être accompagnée par une adoption légale et générale des crypto sur l’ensemble du territoire.
La nouvelle a été annoncée lors d’une interview du prince saoudien Bandar Bin Abdullah Al Mishari, accordée à la chaîne de télévision du Golfe dénommée Rotana. Bandar Bin Abdullah Al Mishari est aussi l’assistant du ministre saoudien de l’Intérieur pour la technologie.
« Le ministère saoudien des Communications et de l’Informatique étudie la possibilité de mettre en œuvre la blockchain et les crypto monnaies dans le gouvernement aux côtés de l’autorité gouvernementale numérique. Ils ont discuté des technologies Web3 et de ce qui peut être fait avec elles. »
Prince saoudien Bandar Bin Abdullah Al Mishari
Il explique que plusieurs réunions et séminaires ont eu lieu pour discuter de cette mise en œuvre. Cependant, le prince saoudien souligne un obstacle fondamental : comment doter l’administration de la technologie blockchain (et aussi donner cours légal aux crypto) sans personnes compétentes dans le domaine ?
En effet, c’est bien sur ce point que l’Arabie Saoudite pèche, raison pour laquelle le Royaume souhaite embaucher des « personnes talentueuses et innovantes » afin de développer des solutions basées sur les technologies blockchains mais aussi plus généralement le Web3 et les cryptos.
Lors de l’interview accordée à la chaîne Rotana, une personne a demandé au prince saoudien s’il pensait personnellement que l’Arabie Saoudite devait aller de l’avant vis-à-vis des blockchains et des cryptos.
Il a répondu :
« Oui, nous devons absolument aller de l’avant, construire des solutions et des services, embaucher des talents de la blockchain, ainsi que travailler avec les universités pour développer des programmes d’études en blockchain et Web3. «
Prince saoudien Bandar Bin Abdullah Al Mishari,
Par suite de cette annonce, Al Mishari a suggéré aux autorités d’aller plus loin : embaucher des experts en blockchain est une bonne chose, mais il serait aussi bénéfique de « travailler avec les universités pour développer un programme d’études en blockchain et Web3″.
Possible adoption des cryptos : un changement de paradigme ?
Il faut savoir qu’avant cette annonce, la position de l’Arabie Saoudite était largement plus sévère. En effet, une politique non favorable au développement des cryptos était en place, leur légalisation ayant été écartée au cours des derniers mois.
Si la presse étrangère nous rapporte que le gouvernement saoudien n’a pas encore pris position en faveur d’une utilisation générale et légale des cryptos sur le territoire, une étude récente de Bitcoins.com démontre que 54% de la population d’Arabie Saoudite se prononce pour. Dans la mesure où cette enquête révèle que plus de la moitié des résidents sont pour, il est fort à parier que le gouvernement l’entend et y remédie dans un futur proche.
Si tel était le cas, l’Arabie Saoudite rejoindrait le banc des territoires ayant soit donné cours légal aux cryptos, soit ayant la volonté de le faire prochainement… on y retrouve (évidemment) le Salvador mais aussi Rio de Janeiro, la Californie etc. À l’inverse, certains États comme la Malaisie affichent clairement leur politique hostile aux cryptos.