L’Arabie Saoudite sur le point d’intégrer la banque des BRICS

En quête de nouveaux financements, la banque des BRICS a commencé des discussions pour intégrer l’Arabie Saoudite à son institution.
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Alors que l’économie mondiale connaît une période particulièrement complexe avec une forte inflation et un risque de récession pour les pays occidentaux, les BRICS continuent de pousser pour apporter une alternative crédible à la Banque mondiale et au FMI. En effet, l’Arabie Saoudite serait sur le point d’intégrer la Nouvelle banque de développement (NDB).

Fondée en 2015 par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud (BRICS), la Nouvelle banque de développement a pour mission de financer les infrastructures et le développement durable dans les marchés émergents, ainsi que dans les pays en développement.

Basée à Shanghai, cette banque est en opposition directe avec les institutions financières occidentales qui promeuvent la domination du dollar dans le monde. Néanmoins, malgré cette ambition, les liens avec l’occident sont inévitables et la récente guerre en Ukraine en a été la démonstration la plus flagrante.

De fait, l’intégration de l’Arabie Saoudite comme neuvième membre s’apparenterait à un nouveau souffle pour une banque qui voit l’étau américain se resserrer autour d’elle.

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La Nouvelle banque de développement cherche de nouveaux financements

Malgré sa volonté de s’imposer comme un contre-pouvoir à la finance occidentale, la NDB est dans l’obligation de se conformer aux sanctions américaines envers la Russie. Dès lors, depuis l’année dernière, la NDB a dû suspendre son exposition à la Russie de 1,7 milliard de dollars, mais également mettre fin à ses activités de financement dans le pays.

Néanmoins, cette décision a un impact direct sur son activité puisque la Russie détient une participation d’environ 19% dans la banque et représente également 6,7% du total de ses actifs. Dès lors, comme l’explique Ashwani Muthoo, directeur général du bureau d’évaluation indépendant de la NDB, il devient délicat pour l’institution de mobiliser des ressources.

En réaction, son bureau examine actuellement plusieurs options pour pouvoir injecter de l’argent dans l’institution et permettre de continuer son activité de financement. Par exemple, la NDB s’est tournée vers des investisseurs chinois et sud-africains pour lever des fonds.

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L’Arabie Saoudite pourrait intégrer la banque des BRICS  

En parallèle, la NDB pourrait trouver une solution dans l’intégration d’un nouveau pays à la banque : l’Arabie Saoudite. En effet, cette option aurait l’avantage d’apporter des fonds gigantesques à la NDB puisque l’Arabie Saoudite est le deuxième plus grand producteur de pétrole au monde.

Dans une déclaration partagée au Financial Times, la NDB explique « qu’au Moyen-Orient, l’institution accorde une grande importance au Royaume d’Arabie Saoudite et nous sommes actuellement engagés dans un dialogue sérieux avec lui ».

Cette décision serait la suite logique du récent rapprochement entre la Chine et l’Arabie Saoudite. En effet, le Président chinois Xi Jinping avait récemment mis en exergue la nouvelle relation diplomatique entre les deux pays en la qualifiant de « nouvelle ère ».

Dans les prochains jours, la Nouvelle banque de développement tiendra sa réunion annuelle durant laquelle la question de l’évaluation des financements de l’institution devrait jouer une place centrale.

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