- Barry Silbert reprend la présidence de Grayscale, quelques mois après son retrait lié aux scandales autour de DCG, alors que l’entreprise prépare son introduction en Bourse.
- Grayscale renforce son équipe dirigeante avec quatre profils issus de grandes institutions financières comme Bridgewater, Citadel ou Goldman Sachs.
- L’IPO de Grayscale, combinée au retour de Silbert, pourrait marquer une nouvelle phase d’institutionnalisation du marché crypto et redéfinir son avenir.
Grayscale prépare son entrée en Bourse, et ce retour pourrait tout changer. Barry Silbert, fondateur historique du géant des produits crypto, reprend la présidence du conseil d’administration. Une manœuvre stratégique à un moment décisif pour le marché crypto institutionnel.
Le come-back inattendu du fondateur Silbert
Je suis honoré de rejoindre à nouveau le conseil d’administration de Grayscale à un moment décisif tant pour l’entreprise que pour l’écosystème plus large des actifs numériques.
Silbert
Je reste profondément convaincu du positionnement à long terme de l’entreprise et de la capacité de son équipe de direction à la mener vers l’avenir.
Fin 2023, Barry Silbert quittait la présidence de Grayscale dans un contexte de tempête judiciaire autour de Digital Currency Group (DCG), maison mère de Grayscale. L’affaire Genesis, les plaintes du procureur de New York, les tensions autour du programme Gemini Earn… son départ ressemblait à une mise en retrait forcée.
Mais juillet 2025 change la donne. Silbert revient aux commandes, quelques semaines seulement après le dépôt confidentiel du dossier d’introduction en Bourse. Il remplace Mark Shifke, qui reste au conseil, désormais composé de cinq membres, un chiffre appelé à évoluer avec l’arrivée probable d’administrateurs indépendants.
Une équipe de choc venue de la finance tradi
Ce retour ne se fait pas seul. Grayscale recrute quatre poids lourds issus de la finance traditionnelle pour muscler son équipe dirigeante :
- Diana Zhang, ex-COO de BlockTower et bras droit chez Bridgewater, prend la direction des opérations.
- Ramona Boston, ancienne responsable marketing clients chez Apollo, devient CMO.
- Andrea Williams, passée par Oaktree et Goldman Sachs, pilotera la communication.
- Maxwell Rosenthal, ex-Citadel, dirigera les ressources humaines.
Tous reportent directement au PDG Peter Mintzberg. Grayscale joue la carte de la crédibilité institutionnelle à fond. En réunissant des talents issus de Bridgewater, Apollo, Citadel ou Goldman Sachs, l’entreprise envoie un message clair : elle veut peser dans la cour des grands.
Une IPO qui pourrait redéfinir le marché
Avec plus de 35 milliards de dollars sous gestion, Grayscale reste un mastodonte du secteur. Ses produits, notamment ses ETF spot Bitcoin et Ethereum, ont pavé la voie à la démocratisation des actifs numériques auprès des investisseurs traditionnels.
Le retour de Silbert, en pleine tentative d’IPO, marque une volonté de réaffirmer la vision long terme de Grayscale. C’est aussi une réponse implicite à ceux qui pensaient l’entreprise affaiblie par les polémiques passées. En interne comme en externe, ce retour du fondateur pourrait redonner un souffle stratégique à une société qui reste une pièce maîtresse du pont entre la finance classique et la crypto.
Pourquoi ça compte pour le marché crypto
L’introduction en Bourse de Grayscale pourrait bien confirmer le virage brutale de ce jeune marché vers une nouvelle ère d’institutionnalisation. Le retour de Barry Silbert à la barre, malgré les controverses, envoie un message de résilience et de confiance.
Dans un marché encore marqué par la volatilité et les crises de gouvernance, le retour des figures emblématiques, combiné à une équipe taillée pour Wall Street, positionne Grayscale comme un acteur clé pour les années à venir.