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La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé une nouvelle réduction de 0,25% de son taux directeur, le ramenant à 3,5%.
Cette décision, prise dans un contexte de ralentissement de l'inflation et de signes croissants de stagnation économique dans la zone euro, est la deuxième baisse de taux de l'année, après une première réduction au début de 2024.
Les conditions de financement restent restrictives et l'activité économique est encore faible, reflétant la faiblesse de la consommation privée et de l'investissement.
BCE
L'inflation dans la zone euro a fortement ralenti, atteignant en août 2,2%, son plus bas niveau depuis trois ans, contre 2,6% en juillet. Ce recul de l'inflation, combiné à une baisse de la production industrielle en Allemagne et en Italie, laisse entrevoir un ralentissement économique après une légère reprise au début de l’année.
La BCE justifie sa décision en indiquant que les pressions sur les coûts salariaux commencent à se stabiliser, tandis que les entreprises absorbent une partie des hausses salariales pour limiter leur impact sur l'inflation. Toutefois, les conditions de financement restent restrictives, avec une faible consommation privée et un investissement insuffisant freinant la reprise économique.
Selon les nouvelles prévisions trimestrielles de la BCE, la croissance pour 2024 est révisée à 0,8%, en légère baisse par rapport aux 0,9% précédemment estimés. Pour 2025, la prévision de croissance est également abaissée de 1,4 % à 1,3%, en raison d’une demande intérieure plus faible. Les prévisions d'inflation restent stables à 2,5 % pour cette année et à 2,2 % pour 2025.
Cette décision de la BCE s'inscrit dans un contexte mondial de politiques monétaires plus souples, alors que d'autres grandes banques centrales, comme la Réserve fédérale américaine, se préparent également à réduire les taux d'intérêt. Après la flambée de l'inflation des deux dernières années, liée en grande partie à la crise énergétique et aux perturbations des chaînes d'approvisionnement, les signes indiquent que l’inflation mondiale est en train de se stabiliser. Les banques centrales adaptent donc leurs stratégies pour soutenir la croissance.
Cette baisse des taux d'intérêt en Europe a également des implications pour les marchés financiers, y compris le secteur des cryptomonnaies. Historiquement, les politiques monétaires expansionnistes, avec des taux d'intérêt plus bas, ont tendance à encourager les investissements dans des actifs plus risqués, dont la crypto.
Avec des coûts d'emprunt plus faibles et un rendement potentiellement réduit sur les actifs traditionnels comme les obligations, les investisseurs pourraient se tourner à nouveau vers le Bitcoin et d'autres cryptos pour diversifier leurs portefeuilles et rechercher des rendements plus attractifs.
De plus, la pression sur les monnaies fiduciaires, comme l'euro, pourrait également renforcer l'attractivité des monnaies numériques, considérées par certains investisseurs comme une protection contre la dépréciation de la monnaie. Le Bitcoin, souvent qualifié d'« or numérique », a historiquement profité des périodes d'incertitude économique et de faibles taux d'intérêt, attirant des capitaux en quête de valeur refuge.
Cependant, malgré les opportunités potentielles pour le marché crypto, la prudence reste de mise. L'incertitude économique globale, notamment en Europe, pourrait entraîner une volatilité accrue sur les marchés des actifs numériques. Alors que les investisseurs institutionnels continuent de pénétrer le marché des cryptomonnaies via des produits comme les ETF Bitcoin, la réponse du marché aux ajustements de politique monétaire, tant en Europe qu’aux États-Unis, sera cruciale dans les mois à venir.
