- Paul Atkins, président de la SEC sous Trump, lance le « Project Crypto » pour moderniser des règles vieilles de 90 ans et aligner l’agence sur les recommandations présidentielles, avec pour objectif d’attirer l’industrie crypto.
- La custody des actifs numériques devient prioritaire, avec un encadrement strict du stockage et du traitement des cryptomonnaies afin d’assurer sécurité et conformité réglementaire.
- La SEC veut agir sans attendre le Congrès, en s’appuyant sur le GENIUS Act et en explorant l’usage de la blockchain pour améliorer les paiements instantanés tout en limitant les risques.
Paul Atkins, nouveau président de la SEC sous l’ère Trump, ne veut plus attendre. Invité ce vendredi sur Fox Business dans l’émission « Mornings With Maria« , il a annoncé que l’agence américaine se « mobilise » pour revoir en profondeur ses règles sur les actifs numériques. Objectif : rendre les États-Unis plus attractifs pour l’industrie crypto, tout en garantissant un cadre clair et sécurisé.
Derrière cette accélération se cache Project Crypto, une feuille de route visant à aligner la SEC sur les recommandations du groupe de travail présidentiel. Atkins veut moderniser certaines règles « qui ont près de 90 ans » pour enfin les adapter à l’économie numérique.
Vers de nouvelles règles de conservation des actifs numériques
Parmi les chantiers prioritaires : la custody des cryptomonnaies. Atkins veut encadrer la manière dont les courtiers, gestionnaires d’actifs et conseillers en investissement stockent et traitent les transactions en crypto. Fini les bitcoins oubliés sur une clé USB au fond d’un tiroir, selon lui : ils doivent être placés dans des infrastructures sûres et réglementées.
Le but est clair : donner de la certitude réglementaire aux investisseurs comme aux acteurs institutionnels. Atkins rappelle que cette modernisation s’appuiera sur les lois déjà votées par le Congrès, notamment le GENIUS Act, ainsi que sur les discussions en cours autour de la structure des marchés.
L’autonomie de la SEC face au calendrier du Congrès
Si le Congrès continue de travailler sur un cadre législatif global, Atkins estime que la SEC n’a pas besoin d’attendre pour agir. Il affirme que l’agence dispose déjà de l’autorité nécessaire pour avancer, au moins sur certaines règles techniques.
Notre but est d’apporter clarté et certitude, même avant que toutes les lois soient finalisées.
Paiements instantanés : un futur boosté par la blockchain ?
Atkins a également commenté une décision de justice sur les frais des cartes de débit, y voyant une opportunité pour les réseaux de paiement instantané. L’idée : réduire les délais de règlement, qui restent aujourd’hui un point de vulnérabilité.
Il estime que la blockchain pourrait soutenir ce type de paiements, tout en avertissant qu’un léger délai pourrait parfois être nécessaire pour corriger les erreurs ou éviter des catastrophes imprévues.
Plus il faut de temps pour régler une transaction, plus le risque d’un événement imprévu augmente.
Un signal fort pour l’écosystème crypto
En agissant dès maintenant, la SEC de Paul Atkins envoie un message clair : l’ère des zones grises réglementaires touche à sa fin aux États-Unis. Entre révision des règles de custody, adaptation des réglementations financières historiques et ouverture vers la blockchain pour les paiements, Washington veut montrer qu’il peut être à la fois pro-innovation et protecteur des investisseurs.
Si cette dynamique se confirme, elle pourrait repositionner les États-Unis comme un leader mondial de la régulation crypto, un enjeu majeur alors que l’Europe avance avec MiCA et que l’Asie attire de plus en plus de capitaux numériques.