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- Sarah Knafo, députée française, propose la création d’une réserve stratégique en Bitcoin pour renforcer la souveraineté économique européenne face au dollar et au yuan.
- Inspirée par le Salvador et les débats américains, elle critique l’immobilisme de l’Union européenne et refuse le projet d’euro numérique, jugé trop centralisé.
- La proposition divise, soulevant des défis techniques et économiques, mais pousse l’Europe à envisager Bitcoin comme un actif stratégique dans un contexte économique tendu.
Une proposition de réserve de Bitcoin au Parlement européen
Sarah Knafo, députée française du parti Reconquête, a surpris en plaidant pour la création d’une réserve stratégique en Bitcoin au sein de l’Union européenne. En s’inspirant de pays comme le Salvador ou de l’évolution des débats aux États-Unis, l’élue souhaite replacer l’Europe sur l’échiquier économique mondial en misant sur le « nouvel or numérique ».
L’intervention de Sarah Knafo intervient dans un climat économique tendu, marqué par des déficits croissants et une inflation persistante. La députée dénonce les choix budgétaires européens qu’elle juge inefficaces et plaide pour un tournant stratégique :
L’Union européenne dilapide notre argent dans des gabegies invraisemblables. Elle continue d’accumuler des déficits tragiquement inflationnistes. Elle s’obstine à réguler, taxer, freiner.
Le Salvador et les États-Unis en modèles
Sarah Knafo cite l’exemple du Salvador, premier pays à avoir adopté le Bitcoin comme monnaie légale en 2021 en plus de se constituer une réserve stratégique. L’initiative, largement critiquée à l’époque, affiche aujourd’hui des résultats encourageants avec une plus-value de 100 % sur les réserves en BTC.
Outre-Atlantique, l’idée d’une réserve nationale en Bitcoin commence également à émerger. Donald Trump multiplie les signes favorables envers les cryptomonnaies, tandis que Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine, n’hésite plus à qualifier le Bitcoin d’« or numérique ». Ces avancées, selon Knafo, soulignent l’immobilisme européen face à une dynamique mondiale.
Non à l’euro numérique, oui à un Bitcoin souverain
Hostile au projet d’euro numérique, que Sarah Knafo considère comme un outil de contrôle centralisé, elle propose une alternative radicale :
- Diversifier les réserves financières de l’Union européenne.
- Consolider la souveraineté économique du continent face au dollar et au yuan.
- Soutenir une innovation mondiale portée par le Bitcoin comme actif refuge.
- Utiliser la puissance nucléaire française pour alimenter une stratégie de minage de bitcoins.
Pour Knafo, cette approche pragmatique permettrait à l’Europe de s’inscrire dans la révolution monétaire en cours, plutôt que d’en être le spectateur passif.
Un débat qui divise et un signal pour l’Europe
La proposition de Sarah Knafo résonne dans le secteur crypto, ravi de voir le sujet enfin abordé au niveau européen. Toutefois, cette initiative suscite des réserves. Certains estiment que le Bitcoin ne doit pas devenir l’otage des agendas politiques et qu’il reste avant tout un actif global, décentralisé et apolitique.
D’autres critiques soulignent les défis techniques et économiques d’une telle réserve stratégique, notamment la volatilité du Bitcoin. Pourtant, la question posée est cruciale : l’Europe peut-elle encore se permettre de négliger une innovation qui s’impose ailleurs comme un pilier stratégique ?
L’appel de Sarah Knafo force les institutions européennes à ouvrir les yeux sur leur retard. Dans un monde où la souveraineté économique s’appuie sur des actifs digitaux, l’immobilisme devient un luxe que l’Europe ne peut plus se permettre. La proposition, même imparfaite, souligne une certitude : l’ère du Bitcoin stratégique ne fait que commencer.
