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- Neel Kashkari, président de la Réserve fédérale de Minneapolis et critique notoire des cryptomonnaies, a récemment indiqué qu’il était ouvert à revoir sa position, affirmant qu’il resterait à l’écoute des arguments pouvant changer sa vision.
- L’élection de Donald Trump, qui a promis un soutien accru à l’industrie crypto et promet de renvoyer Gary Gensler, président de la SEC, pourrait influencer la position de Kashkari et contraindre la Fed à reconsidérer son approche envers les actifs numériques.
- Ces développements soulèvent des questions sur l’avenir des responsables de la Fed sous l’administration Trump, avec Jerome Powell refusant de démissionner et Kashkari potentiellement amené à réévaluer sa posture face à une régulation crypto en pleine évolution.
Des critiques virulentes à une ouverture mesurée
Neel Kashkari, président de la Réserve fédérale de Minneapolis, est connu pour ses critiques acerbes envers l’industrie crypto. Il n’a pas hésité à qualifier le secteur de « sans valeur« , « frauduleux » et « absurde« . Pourtant, lors d’une récente discussion avec CoinDesk, il a laissé entrevoir un changement de perspective, affirmant qu’il restait ouvert aux arguments pouvant modifier sa vision des cryptomonnaies. Cette attitude marque une évolution notable, bien qu’elle reste teintée de scepticisme.
Des questions sur l’utilité réelle de la crypto
À part être un actif spéculatif, quelle est son utilité concrète dans l’économie ?
Malgré cette ouverture apparente, Kashkari demeure dubitatif quant aux applications pratiques des cryptomonnaies. Selon l’ancien banquier, l’industrie a échoué à s’imposer de manière significative dans l’économie réelle, même après plus de dix ans d’existence, rappelant que la promesse initiale de la crypto de révolutionner les transactions financières n’avait pas été tenue.
Le président de la Fed de Minneapolis met en lumière l’incapacité de la crypto à dépasser le statut d’actif d’investissement, peinant à se connecter au système financier traditionnel. Cet échec, selon lui, s’explique en partie par la résistance farouche du gouvernement américain, et notamment par le rôle régulateur des institutions comme la Fed.
L’arrivée de Trump au pouvoir calme les ardeurs de Kashari
L’élection récente de Donald Trump pourrait toutefois changer la donne. Le nouveau président a promis un soutien accru à l’industrie crypto et s’est engagé à renvoyer Gary Gensler, président de la Securities and Exchange Commission, perçu comme un obstacle majeur par les acteurs du secteur. L’administration Trump pourrait même envisager d’affaiblir l’influence de la Fed, une idée qui semble séduire certains de ses proches, dont Elon Musk, fervent défenseur des cryptomonnaies, avec DOGE au premier rang.
Et aujourd’hui, Neel Kashkari affirme que son point de vue pourrait être remis en question :
Je garderai l’esprit ouvert.
Ces développements posent des questions sur l’avenir des responsables de la Fed sous l’administration Trump. Jerome Powell, président actuel de la Réserve fédérale, a déjà fait savoir qu’il n’envisageait pas de démissionner, même sous la pression d’un président déterminé à bouleverser l’équilibre des pouvoirs. Quant à Kashkari, il devra peut-être réévaluer sa position face à un contexte de plus en plus favorable aux cryptomonnaies.
Si Kashkari se dit prêt à écouter, ses doutes persistants témoignent d’une vision critique enracinée. La promesse de Trump de soutenir la crypto et de bousculer la régulation pourrait confronter la Fed à de nouveaux défis et forcer des discussions sur l’intégration des cryptomonnaies dans le système financier. Dans ce contexte en pleine évolution, la posture de Kashkari et de ses homologues sera scrutée de près, car elle pourrait influencer l’avenir de la réglementation financière aux États-Unis.