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- L’IRS a repoussé à 2026 l’application des nouvelles règles fiscales imposant la méthode FIFO pour les ventes de cryptomonnaies, évitant ainsi des impacts financiers négatifs immédiats pour les investisseurs.
- La méthode FIFO, jugée inadaptée dans un marché haussier, aurait contraint les investisseurs à maximiser leurs impôts, aggravant la pression sur leurs portefeuilles en l’absence d’alternatives comptables.
- Le report permet aux exchanges de développer des outils adaptés et aux investisseurs de mieux comprendre les options fiscales, soulignant le contraste avec la réglementation MiCA plus claire en Europe.
Des règles controversées pour un marché en mutation
Les États-Unis peinent à définir un cadre fiscal adapté aux cryptomonnaies, révélant l’inadéquation des outils traditionnels face à des actifs numériques complexes. En juillet dernier, l’Internal Revenue Service (IRS) a introduit de nouvelles règles comptables imposant, par défaut, la méthode du premier entré, premier sorti (FIFO) pour les ventes de cryptomonnaies. Cette mesure, prévue pour 2025, a soulevé de vives critiques, notamment de la part d’acteurs tels que Coinbase, et vient d’être repoussée à 2026.
La méthode FIFO, bien que simple, se révèle particulièrement pénalisante dans un marché haussier. Elle impose de vendre en priorité les premiers actifs achetés, souvent ceux avec la base de coût la plus basse, augmentant ainsi les gains en capital à déclarer. Les traders auraient été contraints de maximiser leurs impôts de manière involontaire, ce qui aurait pu avoir un effet bouleversant sur leurs portefeuilles.
Un report stratégique pour éviter le chaos
L’incapacité des exchanges à intégrer des méthodes comptables alternatives comme HIFO (coût le plus élevé en premier sorti) ou Spec ID (identification spécifique) a aggravé les inquiétudes. Selon plusieurs spécialistes de la fiscalité crypto, la mise en œuvre prématurée de ces règles aurait eu des conséquences désastreuses, forçant des ventes non souhaitées et entraînant des pertes financières significatives pour de nombreux investisseurs.
Pour éviter cette crise, l’IRS a accordé un délai supplémentaire jusqu’en janvier 2026. Ce report offre aux exchanges le temps nécessaire pour développer des outils adaptés et éduquer les utilisateurs sur les options comptables disponibles. Ce geste a été salué comme un répit crucial dans un contexte de réglementation déjà complexe.
Une réglementation crypto américaine en plein flou
Contrairement à l’Europe, qui a récemment adopté un cadre réglementaire clair avec la réglementation MiCA, les États-Unis s’enlisent dans des mesures fragmentées. La Securities and Exchange Commission (SEC), sous la direction controversée de Gary Gensler, a jusqu’ici joué le rôle de gendarme sans cadre légal structurant. Avec le départ annoncé de Gensler et l’arrivée probable d’un dirigeant plus favorable aux cryptomonnaies, des changements pourraient s’opérer.
Cependant, la taxation reste un domaine sensible. Les nouvelles règles de l’IRS illustrent les défis d’un système fiscal rigide face à l’innovation. Les investisseurs américains espèrent que ce délai jusqu’en 2026 permettra d’adopter une approche plus adaptée, notamment pour éviter de pénaliser les participants dans un marché crypto qui pourrait connaître un nouvel essor en 2025.