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Les procureurs sud-coréens pourraient élargir leur enquête sur les plateformes de trading de crypto-monnaies locaux qui acceptent des pots-de-vin pour lister certains tokens, si davantage de preuves sont découvertes lors de l’enquête en cours. La réglementation laxiste dans le secteur des crypto-monnaies en Corée du Sud a permis des listing de crypto-monnaies par des voies détournées et illégales. Un ancien employé de l’exchange de crypto-monnaies sud-coréen Coinone a été arrêté le mois dernier pour avoir prétendument accepté environ 1,5 million de dollars américains en pots-de-vin de courtiers mandatés par des émetteurs de tokens pour lister environ 25 crypto-monnaies sur la plateforme.
L’arrestation de cet employé a conduit à l’interrogatoire de Cha Myung-hoon, PDG de Coinone, en tant que témoin potentiel du crime présumé. Les procureurs de Séoul ont également perquisitionné le domicile de Lee Sang-jun, PDG de Bithumb Holdings, pour des accusations similaires. La manipulation des listings de tokens par le biais de pots-de-vin n’est pas un secret bien gardé dans le secteur des crypto-monnaies sud-coréen, selon Hwang Suk-jin, professeur à l’université Dongguk de Séoul et expert en criminalité financière.
La Corée du Sud n’a pas encore établi de cadre juridique pour le listing et la suppression des crypto-monnaies sur les plateformes de trading. Le pays a annoncé en 2022 qu’il développera la loi de base sur les actifs numériques d’ici le premier semestre 2023 pour établir un ensemble complet de régulations pour l’industrie. Cependant, les 14 propositions faites par les législateurs sud-coréens concernant le cadre juridique n’ont jamais été discutées à l’Assemblée nationale.
Les cinq principales plateformes de trading crypto de Corée du Sud – Upbit, Bithumb, Coinone, Korbit et Gopax – ont créé l’Association Digital Asset eXchange (DAXA), une organisation conjointe de surveillance du marché des crypto-monnaies visant à prévenir les actes de concurrence déloyale sur le marché des actifs numériques. À partir d’avril, les entreprises membres de la DAXA seront tenues d’inclure au moins un expert juridique tiers, exempt de tout conflit d’intérêts, pour examiner la liste d’une crypto-monnaie.