Le gouverneur de la Banque nationale tchèque réfléchit à une réserve stratégique de Bitcoin

Aleš Michl envisage Bitcoin comme actif de réserve en République tchèque, rejoignant un débat global sur l’intégration du BTC dans les stratégies économiques nationales.
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  1. Aleš Michl, gouverneur de la Banque nationale tchèque, évoque l’idée d’ajouter Bitcoin aux réserves nationales, bien que la priorité actuelle soit portée sur l’or, visant 5 % des actifs totaux d’ici 2028.
  2. Bitcoin a enregistré un rendement annuel de 131 %, surpassant les 30 % de l’or, soulignant son potentiel comme actif de réserve malgré sa volatilité.
  3. Le débat sur les réserves en Bitcoin s’internationalise, avec des initiatives aux États-Unis, en Europe et en Amérique latine, illustrant une adoption institutionnelle croissante.

Aleš Michl et la diversification en bitcoin des réserves en République tchèque

Le gouverneur de la Banque nationale tchèque (CNB), Aleš Michl, a évoqué l’idée d’intégrer le Bitcoin dans la stratégie de diversification des réserves de change du pays. Dans une interview accordée à CNN Prima News, Michl a suggéré l’achat de « quelques bitcoins« , une proposition modeste qui nécessiterait l’approbation des sept membres du conseil de la banque centrale.

Pour l’instant, la CNB ne prévoit pas d’acquisition de cryptomonnaies, comme l’a confirmé Janis Aliapulios, conseiller du conseil. Toutefois, Michl n’exclut pas la possibilité de rouvrir ce débat à l’avenir. En attendant, la stratégie de diversification de la CNB se concentre sur l’or, avec pour objectif de porter ses réserves à 5 % de ses actifs totaux d’ici 2028.

Bitcoin et or : des performances contrastées

Si la CNB privilégie l’or pour renforcer ses réserves, les performances du Bitcoin pourraient inciter les décideurs à revoir leur position. Sur la dernière année, Bitcoin a enregistré un rendement impressionnant de 131 %, surpassant largement les 30 % de hausse des prix de l’or, selon des données de TradingView. Ces chiffres rappellent le potentiel du Bitcoin comme actif de réserve alternatif, en dépit de sa volatilité.

Bitcoin pourrait émerger comme un complément stratégique à l’or, attirant l’attention des institutions cherchant à optimiser leurs rendements. Néanmoins, cette volatilité reste une préoccupation majeure pour des entités comme les banques centrales, où la stabilité est primordiale.

Les initiatives mondiales autour des réserves en Bitcoin

Le débat sur l’intégration du Bitcoin dans les réserves nationales ne se limite pas à la République tchèque. Aux États-Unis, le Bitcoin Act, soutenu par la sénatrice du Wyoming Cynthia Lummis, propose la création d’une réserve stratégique en Bitcoin. Ce projet bénéficie d’un soutien croissant, notamment grâce à l’élection de Donald Trump en 2024 et à une majorité républicaine au Sénat.

Plusieurs pays ont vu des propositions de réserves de Bitcoin se dévoiler, comme l’Allemagne, le Chili, la Suisse ou même la France.

Des initiatives similaires émergent également à l’échelle des États, avec des propositions comme le Bitcoin Strategic Reserve Act en Pennsylvanie. Ces efforts reflètent une évolution vers une reconnaissance institutionnelle accrue du Bitcoin comme outil de stabilité économique à long terme.

Bitcoin : une refonte des actifs de réserve ?

La réflexion de Michl et l’adoption croissante du Bitcoin par des gouvernements illustrent une possible redéfinition des actifs de réserve. L’inclusion du Bitcoin dans les réserves pourrait transformer le paysage financier mondial en poussant vers des approches plus décentralisées et numériques.

Des personnalités influentes, comme Adam Back, cofondateur de Blockstream, envisagent même un scénario où l’adoption institutionnelle pourrait propulser le prix du Bitcoin au-delà du million de dollars.

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