Le FMI veut freiner l’appétit de Bitcoin du Salvador… sans le dire trop fort

Le FMI tente de contenir la stratégie Bitcoin d’El Salvador sans conflit ouvert, alors que Bukele continue ses achats en dépit des engagements liés à un prêt de 3,5 milliards de dollars.
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  1. Le FMI a accordé un prêt de 3,5 milliards de dollars à El Salvador, conditionné notamment à l’abandon du Bitcoin comme monnaie légale et à l’arrêt de son accumulation par l’État.
  2. Malgré cet accord, le président Bukele a continué d’acheter du BTC, portant les réserves officielles de 6 101 à 6 189 bitcoins, soit environ 678 millions de dollars.
  3. Face à cette désobéissance assumée, le FMI reste diplomatique, affirmant que « la performance du programme a été solide », tout en évitant toute confrontation directe.

Le FMI insiste pour empêcher El Salvador d’accumuler du Bitcoin

Alors qu’El Salvador continue d’empiler les bitcoins, le Fonds monétaire international préfère ménager la diplomatie. Dans une note publiée mardi, le FMI affirme que les « efforts continueront » pour empêcher le pays d’accroître ses avoirs. Un message codé, sans menace, face à un président qui ne compte visiblement pas lâcher son trésor numérique.

Un prêt colossal… avec des conditions crypto-sensibles

En mars, El Salvador a obtenu un plan d’aide de 3,5 milliards de dollars de la part du FMI. Au menu : plusieurs conditions, dont l’abandon du statut de monnaie légale pour le Bitcoin et l’interdiction formelle d’en accumuler davantage via le secteur public. Officiellement, donc, l’État ne devait plus continuer ses achats.

Mais sur le terrain, le gouvernement de Nayib Bukele suit une autre trajectoire. Depuis la signature de l’accord, le portefeuille national est passé de 6 101 à 6 189 BTC, soit environ 678 millions de dollars au cours actuel. Un signal clair : malgré l’aide internationale, Bukele reste fidèle à sa stratégie pro Bitcoin.

Bukele persiste et signe

Le président ne s’en cache pas. « Non, on ne s’arrête pas », écrivait-il sur X le 4 mars. « Si on n’a pas arrêté quand le monde nous a ostracisés, et que même les bitcoiners nous ont tourné le dos, ce n’est pas maintenant qu’on va changer. » Le ton est clair, assumé, et résolument en rupture avec les recommandations du FMI.

Pourtant, dans sa communication, l’institution de Washington évite toute confrontation frontale. Elle affirme au contraire que « la performance du programme a été solide » et remercie les autorités salvadoriennes pour leur « excellente collaboration ». Aucun mot sur les 88 BTC supplémentaires.

Le deal Bitcoin FMI, une hypocrisie assumée ?

Ce flou entretenu par le FMI soulève une question simple : jusqu’où l’institution est-elle prête à tolérer les écarts salvadoriens pour garantir la stabilité de son programme ? Officiellement, la ligne est ferme. Officieusement, les bitcoins continuent d’entrer.

Pour Bukele, le signal est limpide : la souveraineté économique passe par la détention directe de Bitcoin. Pour le FMI, le risque est plus sournois : en fermant les yeux, il valide tacitement une politique qu’il condamne pourtant dans ses rapports. L’avenir dira qui bluffe vraiment.

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