Crypto : Credit Suisse serait au bord de la faillite ?

Le Crédit Suisse, un géant du secteur bancaire, ferait actuellement face à des difficultés économiques mettant en péril son avenir.
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Dernière modification effectuée le 31.07.2023 20:01

Ce week-end, un frémissement s’est emparé du secteur financier lorsque des rumeurs concernant une potentielle instabilité du Crédit Suisse ont commencé à prendre de l’ampleur. Concrètement, la banque Crédit Suisse aurait cherché récemment à trouver de nouveaux investisseurs pour pallier son manque de stabilité financière.

Cette banque avait déjà été au cœur de l’actualité en début d’année lorsqu’une enquête « Suisse Secrets » souhaitait démontrer l’influence financière de la Suisse sur l’ensemble de la communauté internationale.

La source à l’origine de la fuite de plus de 18 000 comptes bancaires allant de 1940 jusqu’à 2010 était restée anonyme, mais expliquait que « le prétexte de la protection de la confidentialité financière n’est qu’une feuille de vigne couvrant le rôle honteux des banques suisses en tant que collaboratrices des fraudeurs fiscaux ».

Cette nouvelle affaire ne devrait pas rassurer les investisseurs de la banque puisqu’il s’agirait cette fois d’une incapacité à faire face aux difficultés économiques vécues par la banque. Dès lors, de nombreux observateurs s’inquiètent d’un potentiel chaos financier semblable à celui connu après la chute de Lehman Brother en 2008.

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Le Credit Suisse cherche à rassurer ses investisseurs

Selon des informations rapportées par le célèbre Financial Times, l’instabilité des marchés financiers ne toucherait pas seulement l’industrie des crypto monnaies. En effet, le Crédit Suisse ferait face à de sérieuses difficultés mettant en péril son avenir à court terme.

Le Crédit Suisse est un géant du secteur bancaire puisqu’il est l’un des principaux fournisseurs de services financiers. Son activité se divise en plusieurs branches dont des services de banque commerciale, de banque d’investissement, mais aussi de gestion d’actifs.

Plusieurs investisseurs de la banque auraient passé en revue les données fournies par la banque avant de découvrir que l’ensemble de la structure financière du groupe serait en réalité fragilisé.

Rapidement, Ulrich Koerner, directeur général du Crédit Suisse, a publié une note pour rassurer les investisseurs en expliquant « qu’il ne fallait pas confondre l’évolution quotidienne du cours de l’action avec la base solide de capital et de liquidité détenus par la banque ».

Malgré cette intervention, les actions de Crédit Suisse ont plongé de près de 10% à l’ouverture de la bourse ce lundi matin. La raison majeure de cette chute se trouverait du côté des instruments financiers appelés CDS (Credit Default Swap) qui offrent aux investisseurs une protection contre les risques financiers.

Deutsche Bank Crédit Suisse

De nombreuses autres banques touchées par cette instabilité financière ?

Traditionnellement, un indicateur permet de jauger de la solidité d’une institution cotée en bourse : le Price-to-Book (PB). Il s’agit d’un ratio boursier mettant en parallèle à la fois le prix auquel une entreprise s’échange en bourse avec la valeur de ses fonds propres inscrite à son bilan. Dès lors, plus ce ratio est bas et plus il démontre – en théorie – une mauvaise posture d’une société.

Le PB de plusieurs banques européennes serait particulièrement bas puisque la Deutsche Bank aurait un PB de 23,4%, le Crédit Agricole de 33,80% et la Société Générale de 27%. Bien que cet indicateur ne permette pas à lui seul de déterminer la santé financière de ces banques, il reste néanmoins essentiel d’en tirer des leçons.

En effet, le passé récent démontre que si une seule de ces banques ne parvient pas à survire à la crise économique, elle pourrait engendrer une spirale infernale et entrainer l’ensemble des banques ayant un faible ratio dans sa chute.

Néanmoins, sans tomber dans l’alarmisme, ces différentes banques mentionnées sont catégorisées comme « too big to fail ». De fait, il est certain que l’ensemble des institutions mondiales chercheront à les sauver avant qu’elles ne s’effondrent, mais à quel prix ?

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