- Google, via Alphabet, prend 8 % du capital de TeraWulf en échange de bons de souscription, soutient 1,8 milliard $ d’engagements locatifs et apporte un financement par dette pour un contrat d’hébergement IA de 3,7 milliards $ sur 10 ans.
- TeraWulf transforme un ancien site de minage Bitcoin à New York en infrastructure haute performance de plus de 200 MW, marquant un virage stratégique vers l’IA face à la baisse de rentabilité du minage.
- L’action WULF a bondi de 48 % en séance pour finir à +37 %, avec une capitalisation proche de 3 milliards $, tandis que la société conserve une activité minage avec 485 BTC produits au T2 2025.
TeraWulf, autrefois pur joueur du minage de Bitcoin, vient de s’offrir un virage stratégique qui pourrait changer la donne : un contrat de 3,7 milliards de dollars dans l’hébergement d’infrastructures d’intelligence artificielle.
Derrière l’opération, un partenaire de taille : Google, via sa maison-mère Alphabet.
L’accord, signé avec le fournisseur d’infrastructures Fluidstack, s’étale sur 10 ans et pourrait plus que doubler en valeur si les options d’extension sur cinq ans sont activées. Objectif : transformer un ancien site de minage à New York en mastodonte de calcul haute performance, avec plus de 200 MW de puissance IT disponible.
Google sort le chéquier et prend une part du gâteau TeraWulf
Google ne se contente pas de prêter son nom : le groupe soutient 1,8 milliard de dollars d’engagements locatifs de Fluidstack auprès de TeraWulf, en plus d’apporter du financement par dette.
En échange, il récupère des bons de souscription pour environ 41 millions d’actions WULF, soit près de 8 % du capital.
Pour TeraWulf, cette injection de confiance et de cash change tout. Le directeur financier Patrick Fleury parle déjà d’initiatives de financement revues à la hausse grâce à l’amélioration du profil de crédit et au soutien direct de Google.
Du minage Bitcoin à l’IA : une mutation forcée par le marché
Depuis le halving Bitcoin et la chute de la rentabilité du minage, les coûts d’infrastructure explosent tandis que les prix du BTC restent volatils. Résultat : de plus en plus d’acteurs historiques diversifient leur activité vers l’IA et le high performance computing, un secteur en pleine explosion.
Fondée en 2021 sur un modèle écoresponsable, TeraWulf n’a pas échappé à la tempête. Début 2025, elle affichait encore une perte nette de 61,4 millions de dollars au premier trimestre. Mais le deuxième trimestre a marqué un retour à la rentabilité, preuve que le repositionnement stratégique commence à payer.
Une réaction immédiate en Bourse
Les investisseurs ont salué le pivot. L’action WULF a bondi jusqu’à +48 % en séance, atteignant un pic à 8,11 $, avant de clôturer en hausse de 37 % à 7,50 $.
Avec une capitalisation proche des 3 milliards de dollars, le titre repasse dans le vert sur l’année, porté par un volume d’échanges quatre fois supérieur à la moyenne.
Malgré ce virage, TeraWulf conserve son ADN crypto. La société a encore auto-miné 485 BTC au deuxième trimestre (contre 699 un an plus tôt) et détient environ 90 millions de dollars en cash, équivalents de trésorerie et Bitcoin.
Un symbole pour l’industrie crypto
Ce deal illustre une tendance lourde : les géants du minage cherchent un second souffle dans l’IA, un marché où la demande de puissance de calcul explose.
En s’adossant à Google, TeraWulf ne se contente pas d’assurer ses revenus pour une décennie : elle se positionne comme un acteur clé du croisement entre blockchain et intelligence artificielle.
Et dans ce nouvel écosystème, ce n’est plus seulement le hashrate qui compte, mais la capacité à séduire les titans de la tech.