- Solayer lance son SVM Bridge pour connecter Solana et les chaînes compatibles SVM avec une validation native, éliminant de nombreux points d’attaque.
- L’infrastructure repose sur un bridge permissionless, un réseau de gardiens décentralisé et un design sans base de données, renforcé par des audits Fuzzland et un Bug Bounty Cantina de 60 000 $.
- Au-delà du bridge, Solayer ambitionne 1 million de TPS grâce à une architecture matérielle optimisée et un mega-sequencer transparent, afin de devenir l’infrastructure invisible du Web3 d’ici 2028.
Des collaborateurs de CoinAcademy ont participé aux levées de fonds de Solayer. (en savoir plus)
Les ponts cross-chain sont devenus synonymes de cauchemar pour de nombreux investisseurs. Ronin, Wormhole, Nomad… en quelques années, ces failles ont coûté plus de 2,7 milliards de dollars. Dans ce climat de méfiance, Solayer mise gros avec le lancement de son SVM Bridge, présenté comme une nouvelle génération de passerelle entre Solana et les chaînes compatibles Solana Virtual Machine.
Un pont pensé pour éviter les erreurs du passé
Contrairement aux ponts classiques qui “recousent” artificiellement deux réseaux, le SVM Bridge repose sur une validation native SVM. Cette approche réduit considérablement les surfaces d’attaque et offre une fiabilité théorique plus élevée.
Les choix techniques renforcent cette promesse :
- Permissionless bridging : n’importe quel token peut être transféré, sans autorisation préalable.
- Guardian network décentralisé : les risques liés à un point de contrôle unique disparaissent.
- Design sans base de données : un vecteur d’attaque courant est éliminé.
Pour sécuriser le lancement, Solayer a confié les audits à Fuzzland, qui a appliqué des vérifications formelles des contrats, un monitoring temps réel des signatures et un système d’alertes instantanées ainsi que Cantina via un Bug Bounty de 60,000 $, en cours jusqu’au 31 août. De quoi afficher une approche sérieuse, dans un secteur où chaque erreur peut coûter des centaines de millions.
Regagner la confiance des utilisateurs
Le vrai défi reste ailleurs : convaincre un marché traumatisé par les hacks. La confiance ne se décrète pas, elle se reconstruit au fil du temps, avec de la liquidité et une adoption croissante. Même avec une technologie solide, le SVM Bridge devra passer l’épreuve du terrain.
Solayer, l’ambition d’un million de transactions par seconde
Ce bridge n’est pas une initiative isolée. Il s’intègre dans une stratégie beaucoup plus large : faire de Solayer la blockchain d’exécution la plus rapide du marché. Déjà capable de gérer plus de 100 000 transactions par seconde sur son devnet public, le protocole vise désormais 1 million de TPS.
Son architecture tranche avec les L1 traditionnelles :
- Accélération matérielle (FPGA) pour booster la vérification des transactions.
- Contrôle pessimiste de concurrence pour supprimer les rollbacks coûteux.
- Mega-sequencer transparent, qui élimine le MEV malveillant et les attaques sandwich.
Avec cette combinaison, Solayer promet une expérience de trading sans latence, des prix plus justes et une liquidité plus profonde.
Un pari qui arrive au bon moment
En reliant Solana et Solayer comme une seule et même chaîne via des transactions atomiques, le SVM Bridge devient la pièce maîtresse d’un écosystème pensé pour l’adoption massive. Dapps, arbitrages cross-chain, produits concrets comme la carte Visa Solayer ‘Emerald’ et son écosystème Solayer Pay : tout converge vers une même promesse.
L’objectif affiché est clair : d’ici 2028, Solayer veut devenir “l’infrastructure invisible” du Web3, capable d’exécuter des dizaines de millions de transactions par jour avec la rapidité d’un CEX et la sécurité d’une blockchain décentralisée.
La punchline est déjà prête : tap, trade, done.
