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- Pectra et la scalabilité : La mise à jour Pectra doublera le nombre de blobs par bloc, réduisant les coûts pour les Layer 2 et améliorant la scalabilité d’Ethereum. Un programme de bug bounty de 2 millions de dollars est en cours avant son déploiement.
- Revenus du Layer 1 et rollups natifs : Ethereum cherche à capter davantage de revenus face aux Layer 2 en favorisant les rollups natifs. Arbitrum, Base, Optimism et Scroll envisagent déjà cette transition pour améliorer leur intégration au réseau.
- Vision économique et avenir d’Ethereum : Vitalik Buterin prône une approche équilibrée entre stabilité et innovation, avec un modèle économique axé sur la data availability et une prévision de 10 millions de TPS à long terme.
Une session AMA Ethereum sous tension
Les principaux chercheurs de la Fondation Ethereum, dont Vitalik Buterin, Justin Drake et Dankrad Feist, ont répondu aux questions de la communauté lors de leur session AMA semestrielle sur Reddit. Cette discussion intervient à un moment clé pour l’écosystème Ethereum, avec l’annonce d’Aya Miyaguchi qui devient présidente de l’Ethereum Foundation après des mois de critiques internes.
Parmi les sujets majeurs abordés, le futur de la scalabilité d’Ethereum, le modèle économique du Layer 1 et les innovations à venir, notamment la mise à jour Pectra, ont cristallisé l’attention.
Pectra : une mise à jour majeure en approche
La prochaine évolution technologique d’Ethereum, Pectra, devrait marquer une avancée aussi significative que le hard fork Dencun ou le passage au Proof of Stake. Justin Drake a précisé que le premier volet de cette mise à jour pourrait être déployé « dans les prochains mois ».
En préparation, un programme de bug bounty doté de 2 millions de dollars a été lancé pour tester la robustesse de cette mise à jour avant la date limite du 24 mars. Parmi les changements notables, Pectra doublera le nombre de « blobs » par bloc, passant de trois à six. Ces blobs, introduits lors de Dencun, permettent de stocker temporairement des données transactionnelles afin de réduire les coûts pour les Layer 2. Drake a affirmé que cette augmentation écrasera le marché des frais de blobs, rendant les transactions plus abordables.
Le défi de la captation des revenus pour Ethereum
L’un des points de friction actuels concerne la relation entre Ethereum et ses Layer 2. Depuis plusieurs années, ces solutions de scalabilité captent une part croissante des revenus issus des transactions, réduisant ainsi les revenus natifs du Layer 1. Vitalik Buterin et son équipe ont réaffirmé leur volonté de renforcer la position économique du réseau principal en favorisant l’adoption des « rollups natifs ».
L’enjeu est de trouver un équilibre entre neutralité du protocole et influence de la Fondation Ethereum. « L’objectif est la neutralité d’Ethereum, pas celle de la Fondation Ethereum », a insisté Buterin, précisant que les risques majeurs proviennent des Layer 2, des portefeuilles et des services de staking.
Données, frais et avenir économique d’Ethereum
L’augmentation des blobs par Pectra a ouvert un débat sur la nécessité de relever les frais de base sur ces transactions. Certains membres de la communauté estiment que ces frais devraient être augmentés pour maximiser les revenus du réseau, une approche jugée trop court-termiste par les chercheurs de l’EF.
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Justin Drake a ajouté que la demande en data availability (DA) explosera à long terme, dépassant largement l’offre actuelle. Il a avancé une projection optimiste : dans dix ans, Ethereum pourrait traiter 10 millions de transactions par seconde (TPS), générant 1 milliard de dollars de revenus quotidiens même avec des frais de seulement $10,00 par transaction.
Vers l’ère des rollups natifs
Le concept de « rollups natifs » a émergé comme une potentielle solution à la fragmentation actuelle des Layer 2. Contrairement aux rollups actuels comme Optimism et Arbitrum, qui restent des entités distinctes soumises aux contraintes du Layer 1, les rollups natifs s’intégreraient directement à Ethereum.
Drake a révélé que plusieurs rollups majeurs, dont Arbitrum, Base, Optimism et Scroll, ont déjà manifesté leur intérêt pour ce passage au natif. Selon lui, la proposition est séduisante, car elle représente une amélioration gratuite pour les rollups.
Cependant, l’approche multi-équipe des rollups a permis une innovation accélérée, notamment en matière de preuves à divulgation nulle de connaissance (ZKP) et d’interopérabilité. « Nous n’aurions jamais pu progresser aussi vite sans cette diversité d’acteurs », a reconnu Ansgar Dietrichs.
Un avenir qui s’éclaircit pour Ethereum
Vitalik Buterin a exprimé une vision plus stabilisée pour l’avenir d’Ethereum. « Nous devons séparer ce qui peut être figé de ce qui doit continuer d’évoluer », a-t-il déclaré, soulignant que la recherche avance désormais à un rythme plus lent qu’il y a cinq ans.
Alors que les défis liés à l’interopérabilité et aux revenus du Layer 1 persistent, les rollups natifs et la montée en puissance de la data availability pourraient constituer les piliers du futur économique d’Ethereum.
