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- Le secrétaire d’État Antony Blinken a annoncé que l’administration Biden accélère l’envoi d’aide militaire à l’Ukraine avant l’investiture de Donald Trump en janvier, visant à acheminer chaque dollar disponible.
- Trump, récemment élu président, a promis de mettre fin rapidement au conflit entre l’Ukraine et la Russie et a exprimé des doutes sur le niveau actuel de l’aide américaine à Kyiv, suscitant des inquiétudes quant à la poursuite du soutien américain.
- NATO et les alliés européens craignent une réduction de l’aide sous la future administration Trump et explorent des stratégies pour maintenir le soutien à l’Ukraine malgré un leadership américain potentiellement moins coopératif.
Biden accélère l’envoi d’aide à l’Ukraine avant l’entrée en fonction de Trump
Le secrétaire d’État Antony Blinken a annoncé, lors d’une rencontre à Bruxelles avec des responsables européens de la sécurité, que l’administration Biden s’efforce d’envoyer un maximum d’aide militaire à l’Ukraine tant qu’elle en a encore la possibilité. Cette démarche intervient à l’approche de l’investiture de Donald Trump en janvier, qui a promis de mettre un terme au conflit entre l’Ukraine et la Russie et a exprimé des doutes sur le volume de l’aide américaine accordée à Kyiv.
Blinken a souligné l’urgence de cette initiative :
Le président Biden est déterminé à faire en sorte que chaque dollar disponible soit acheminé avant le 20 janvier.
Depuis le début de l’invasion en février 2022, l’administration a déjà déboursé plus de 174 milliards de dollars en aide militaire et financière à l’Ukraine, selon le Government Accountability Office.
Trump et ses intentions pour l’Ukraine
Trump, élu récemment à la présidence, a affirmé à plusieurs reprises qu’il mettrait fin au conflit rapidement, se vantant de ses relations avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président russe Vladimir Poutine. Malgré ses promesses, il n’a pas révélé les détails de ses plans, déclarant simplement : « Je ne peux pas vous donner ces plans parce que si je le fais, je ne pourrai pas les utiliser. »
La réticence de Trump à soutenir un soutien militaire massif à l’Ukraine n’est pas nouvelle. Lors de sa campagne, il a souvent critiqué les demandes incessantes de fonds de Zelensky, le qualifiant de « plus grand vendeur parmi les politiciens ». Sa victoire à la présidentielle suscite des craintes quant à l’avenir de l’aide américaine, et l’OTAN s’est même penchée sur des stratégies pour sécuriser le soutien à l’Ukraine malgré un leadership américain potentiellement moins coopératif.
Un contexte international sous tension
Lors de la conférence à Bruxelles, Blinken a insisté sur l’objectif de son voyage : « concentrer nos efforts pour que l’Ukraine dispose de l’argent, des munitions et des forces nécessaires pour combattre efficacement en 2025 ou négocier une paix en position de force. »!– /wp:paragraph –>
Réactions et perspectives
Zelensky, conscient des implications du changement de leadership à Washington, a été l’un des premiers dirigeants à féliciter Trump pour sa victoire. Sur Twitter, il a salué une « excellente conversation » et affirmé leur volonté commune de « maintenir un dialogue étroit et de faire progresser notre coopération. » Le Kremlin, de son côté, a tardé à réagir mais a fini par qualifier Trump d’« homme courageux » dont les propositions pour restaurer les relations américano-russes et résoudre la crise ukrainienne méritaient, selon Poutine, au moins l’attention.
Les spéculations vont bon train sur la manière dont Trump tiendra sa promesse de mettre fin à la guerre. Certains analystes anticipent un réajustement stratégique majeur, alors que d’autres craignent un retrait du soutien américain qui pourrait affaiblir la position de Kyiv. Pour l’heure, l’administration Biden intensifie ses efforts, cherchant à maximiser son soutien avant le passage de flambeau à la nouvelle administration en janvier.