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Stripe, le fournisseur de services de paiement, a récemment franchi une nouvelle étape dans l’adoption des cryptomonnaies en permettant les paiements en USDC, un stablecoin adossé au dollar américain.
Dès le premier jour de son lancement, cette nouvelle option a suscité un intérêt massif avec des utilisateurs dans 70 pays adoptant ce mode de paiement, un signal fort pour la demande mondiale croissante des solutions de paiement alternatives.
Bien que Stripe soit aujourd’hui salué pour son intégration des stablecoins, la société n’en est pas à sa première expérimentation crypto. En 2014, Stripe avait déjà intégré Bitcoin comme moyen de paiement, faisant de lui l’un des premiers grands acteurs du paiement à franchir ce pas. Toutefois, en 2018, Stripe a retiré cette option, citant des problèmes liés aux frais élevés et aux temps de confirmation lents, qui nuisaient à l’expérience utilisateur.
Le 9 octobre 2024, après plusieurs années de planification et de recherche, Stripe a relancé sa stratégie crypto, cette fois-ci avec l'USDC. Le stablecoin, soutenu par des blockchains comme Ethereum, Solana et Polygon, offre une alternative plus stable et plus rapide pour les paiements mondiaux, éliminant certaines des limitations associées à Bitcoin.
L’une des forces de Stripe est son modèle d’adoption basé sur les besoins des entreprises du numérique. Jeff Weinstein, chef de produit chez Stripe, a souligné ce point.
Notre objectif est d'offrir des solutions que les entreprises en ligne demandent. Elles veulent atteindre plus de clients à moindre coût. Les stablecoins, bien qu’encore jeunes, montrent des signes prometteurs pour atteindre cet objectif.
En moins de 24 heures après l’introduction des paiements en USDC, des utilisateurs de plus de 70 pays avaient déjà effectué des transactions via cette nouvelle méthode, illustrant l’ampleur de la demande mondiale pour des solutions de paiement rapide, sécurisées et peu coûteuses. Les paiements en stablecoins permettent de contourner les contraintes imposées par les monnaies fiduciaires, telles que les délais de traitement et les frais transfrontaliers élevés, tout en offrant une stabilité par rapport à la volatilité des cryptomonnaies classiques.
Stripe ne se contente pas d'intégrer les paiements en USDC. La société a également conclu des partenariats clés pour renforcer son écosystème crypto. En juin dernier, Stripe a signé un accord avec Coinbase, l'une des plus grandes plateformes d'échange de cryptomonnaies, afin de faciliter l’intégration de solutions fiat-to-crypto (passerelles entre les monnaies traditionnelles et les cryptos) pour les utilisateurs des deux plateformes.
Cette collaboration a permis à Coinbase d’intégrer les services de Stripe dans son portefeuille, facilitant ainsi l’accès aux cryptomonnaies pour des millions d'utilisateurs. De son côté, Stripe a étendu son support au réseau Base, la solution layer 2 de Coinbase, ce qui a renforcé sa présence dans l’écosystème crypto tout en simplifiant les échanges entre fiat et crypto pour ses utilisateurs.
Bien que Stripe n’ait pas divulgué de chiffres précis sur le nombre d’utilisateurs ayant adopté cette nouvelle option de paiement en stablecoins, l’enthousiasme généré dès le premier jour démontre que les entreprises et les consommateurs sont prêts à embrasser ces nouvelles technologies. Malgré des frais de transaction fixés à 1,5% du montant, converti en dollars américains avant d’être stocké dans les portefeuilles Stripe, cette solution apparaît comme une option viable pour les entreprises souhaitant réduire leurs coûts et étendre leur portée à l’international.
Cette avancée pourrait marquer le début d’une adoption plus large des paiements en stablecoins, particulièrement dans les marchés émergents où les utilisateurs recherchent des alternatives fiables aux systèmes bancaires traditionnels. Si l’USDC et d’autres stablecoins continuent de démontrer leur utilité dans des transactions rapides, peu coûteuses et sécurisées, ils pourraient bien redéfinir la manière dont les paiements numériques sont effectués à l’échelle mondiale.
